Le Gouvernement Princier répond fermement aux critiques du Conseil National

Le Gouvernement Princier espère renouer un dialogue apaisé avec le Conseil National qui dénonçait, en début de semaine « l’inertie » de certains services de l’État sur des dossiers en cours.
Dans un communiqué publié ce vendredi 30 mai, l’exécutif monégasque a réagi aux déclarations du Conseil National lors de sa conférence de presse du 27 mai. Le président du Conseil National, Thomas Brezzo, avait alors évoqué un « ralentissement voire de l’inertie sur certains sujets » depuis la disparition du ministre d’État Didier Guillaume, pointant également du doigt l’absence d’un ministre permanent depuis 130 jours pour les affaires quotidiennes.
La Direction des Affaires Juridiques sous le feu des critiques
Au cœur des désaccords : la Direction des Affaires Juridiques, accusée implicitement par les élus de ralentir la publication de textes législatifs sur des dossiers majeurs. Le Gouvernement dément catégoriquement ces accusations, soulignant que cette Direction « fait preuve d’une productivité remarquable, tout en garantissant une qualité de la légistique unanimement reconnue ». L’exécutif rappelle que ce service fait face « depuis plusieurs années, avec beaucoup de mérite et de dévouement, à une charge lourde et croissante ». Le Gouvernement tient à apporter sa reconnaissance et son soutien à l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’Etat qui ont été touchés par des critiques blessantes et injustifiées réaffirmant au passage leur « engagement quotidien » et leur « professionnalisme ».
Une sortie médiatique inopportune
Le moment de cette controverse interpelle particulièrement l’exécutif. Les grands dossiers évoqués par le Conseil National – à propos du centre de valorisation des déchets et du centre commercial de Fontvieille – devaient faire l’objet de réunions « programmées au mois de juin prochain en complet accord avec l’Assemblée » dès le début 2025.
« Le fait de critiquer l’action gouvernementale sur ces dossiers en amont de ces rencontres ne peut que créer un climat de défiance peu propice à des échanges constructifs », déplore le Gouvernement dans son communiqué. Une sortie médiatique du Conseil National qui intervient dans un contexte institutionnel déjà tendu, les relations entre les deux institutions étant difficiles depuis plusieurs mois d’après Thomas Brezzo. Malgré cette passe d’armes, le Gouvernement réaffirme « sa volonté de poursuivre son action en maintenant des échanges dignes et respectueux avec le Conseil National ».