Malgré son entrée au Conseil de l’Europe, Monaco reste un faux-semblant démocratique. Durant douze mois, Didier Laurens a dirigé le principal hebdomadaire de la principauté. À ce titre, il a pu observer tous les rouages de ce mini-pays, un endroit où personne n’ose s’exprimer au téléphone par crainte d’être écouté, ni porter la moindre critique contre la maison princière de peur de tomber en disgrâce.
Dans ce territoire de deux kilomètres carrés, les affairistes font la pluie et le beau temps sous les yeux d’un appareil d’État anachronique, sclérosé. Le pouvoir y est confisqué par un Prince qui refuse toute évolution vers un régime parlementaire malgré les souhaits de Strasbourg.
Démocratie d’opérette où les quelque huit mille Monégasques dits « de sang » imposent unilatéralement leur volonté au reste de la population vivant dans la Principauté. Ils accaparent tous les droits, toutes les aides nationales. Voici les coulisses d’une destination jet-set qui fait rêver toutes les midinettes de la planète, les secrets d’un monde où le cash coule à flot. Un conte de fées monégasque qui est en fait un miroir aux alouettes.