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Brève

À Péronne, le Prince Albert II honore ses aïeux

Le Prince Albert II a visité l’Historial de la Grande Guerre de Péronne. Ce fut l’occasion de commémorer le traité de Péronne de 1641 qui lia étroitement Monaco à la France.

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Hier, 6 décembre, le prince Albert II s’est rendu en Picardie. Une région où les Grimaldi ont des attaches puisque la famille possède le château de Marchais, situé près de la ville voisine de Laon.

Mais c’est à Péronne, dans la Somme, que le prince est venu honorer les « sacrifices et les souffrances de toute une génération » en visitant l’Historial de la Grande Guerre. Et il n’est pas venu les mains vides puisqu’il a offert à Hervé François et à Séverine Mordacq, respectivement directeur et présidente de l’Historial, un portrait de son grand-père, le prince Louis II, engagé volontaire dans l’armée française. « Mon aïeul a montré l’exemple à l’égard de sa seconde patrie, la France, servant notamment dans la Marne et il a décroché trois citations », a expliqué le souverain.

Une plaque commémorant le traité de Péronne

Avant ce moment émouvant, le prince avait dévoilé une plaque commémorative au château de Péronne où, en 1641, fut signé le traité éponyme. En présence des autorités civiles, il a rappelé que ce traité avait été le point de départ de l’accession de la principauté à l’indépendance. À l’époque, la guerre de Trente Ans, opposant au début catholiques et protestants, déchire l’Europe. Pour éviter l’encerclement du royaume par les Habsbourg de Vienne et de Madrid, la France cherche à consolider ses positions au sud de son territoire. Louis XIII et Richelieu proposent alors au prince Honoré II la protection du royaume tout en reconnaissant ses droits souverains. Trop heureux de se débarrasser de la tutelle espagnole, ce dernier accepte.

« Ce que nous célébrons à travers cette plaque, ce sont les liens entre nos deux États, a rappelé le préfet Philippe de Mester. La France garantit, depuis ce traité, l’intégrité du territoire monégasque ; nos cultures, notre langue, notre monnaie sont communes. Je rappelle qu’il y a 100 ans, le 19 juillet 1918, un traité a été signé : la France reconnaissait la pleine souveraineté de Monaco. »