Brève

Plus d’épargne et moins de dettes pour les foyers les plus aisés, post-Covid-19

Conseil d’analyse économique
Marcel Strauß / Unsplash

Selon le Conseil d’analyse économique (CAE), le confinement a été marqué par des dynamiques de consommation et d’épargne disparates entre les foyers français les plus aisés et les plus modestes.

Une importante chute de la consommation a pu être observée lors du confinement. Qu’il s’agisse de biens durables (automobile, meubles, électroménager, électronique) ou de biens « qui requièrent des interactions sociales » (cinéma, spectacles, concerts, musées…), cette baisse a été constatée dans tous les foyers. Néanmoins, la consommation de biens durables, dont l’achat peut être différé, a connu un rebond dès le mois de mai. Ce qui est loin d’être le cas pour le deuxième type de biens, dont la consommation est difficilement substituable entre périodes.

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Une accumulation d’épargne très inégale

Selon les observations du CAE réalisées à partir de l’étude des données bancaires, la période récente est caractérisée par un « surcroît des épargnes » de l’ordre de près de 50 milliards d’euros en plus rapport à la tendance pré‐Covid-19. Une accumulation d’épargne cependant très inégale, puisque selon l’instance, près de 70 % du surcroît de l’épargne se concentre sur 20 % des ménages les plus aisés.

Cela s’explique par le fait que durant le confinement, la consommation de ces ménages a connu une forte diminution, y compris en matière de bien non essentiels (comme les sorties culturelles, musicales…). Consommation qui continue d’ailleurs d’être « en retrait », bien après le confinement. De part cette baisse et des revenus plus élevés, les foyers aisés ont plus épargné et diminué leur endettement, tandis que l’inverse a été observé du côté des ménages les plus modestes.

À ce sujet, le CAE estime d’ailleurs « qu’un soutien beaucoup plus franc aux ménages les plus modestes, plus exposés aux conséquences économiques des mesures sanitaires, va très rapidement s’avérer nécessaire ».