Condamné pour avoir fracturé le visage de son collègue chez Hermès Monaco
La victime, également agent de sécurité, a fini le visage ensanglanté.
Selon le prévenu, son collègue passait son temps à l’humilier. S’ils ne s’appréciaient pas spécialement, les choses ont dégénéré entre eux le 14 décembre 2021 quand la victime aurait demandé au prévenu « d’utiliser » tel vendeur plutôt qu’un autre. Devant les clients du magasin, le prévenu répond qu’on n‘« utilise » pas les gens et lui demande de s’expliquer un peu plus loin.
Dans le sas de la boutique située dans le Carré d’or de Monaco, le ton monte rapidement entre les deux hommes. C’est alors que le prévenu porte un coup au visage de son collègue, frappant assez fort pour lui occasionner deux points de suture, une fracture du sinus et cinq jours d’ITT. Son visage est en sang, comme le montrent les images de vidéosurveillance.
« Qu’est-ce qui vous prend de frapper votre collègue ? » l’interpelle le président Jérôme Fougeras Lavergnolle. « L’accumulation », répond le Mentonnais à la barre. « Vous n’y êtes pas allé de main morte », ajoute le tribunal. « Je me suis emporté », reconnait alors le jeune homme, licencié à la suite de la rixe, qui affirme n’avoir jamais revu la victime depuis les faits. Cette dernière n’était d’ailleurs pas présente le jour de l’audience le mardi 18 octobre dernier.
« La violence n’a jamais été une solution », commence par dire le procureur. Il apprécie néanmoins la bonne foi de l’ex-agent de sécurité, le fait qu’il se présente à l’audience, qu’il reconnaisse immédiatement les faits, et qu’il exprime des regrets. C’est une personne sans antécédents judiciaires, ce qui pèse aussi dans la balance. Il requiert donc deux mois de prison avec sursis ou 750 euros d’amende. Des réquisitions « pleines de bon sens », selon l’avocat de l’agresseur.
Après délibération, le tribunal correctionnel choisit l’amende, mais le président prévient : « S’il y a une prochaine fois, on ne sera pas aussi cléments ».