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Récit

Il trouve une carte bancaire et dépense plus de 1 700 euros : le tribunal de Monaco le condamne

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Le prévenu était poursuivi pour « contrefaçon ou falsification d'un instrument de paiement numérique » - © Pixabay

C’est la boutique Louis Vuitton qui a alerté la Sûreté Publique après une tentative d’achat suspecte.

Ubaldi, Fnac, Nocibé, Zara… Le mis en cause ne s’est pas cantonné à une adresse pour dépenser l’argent qui ne lui appartenait pas, mais a fait le tour des magasins la Principauté à commencer par la boutique de luxe Louis Vuitton située dans le Carré d’Or. Ironie du sort, c’est après avoir tenté d’acheter un porte-cartes que le filou sera démasqué. En effet, le payement sans contact de 300 euros ne passe pas, et il se retrouve démuni au moment de composer le code, à la grande surprise du personnel qui décide de signaler le client, qui n’est pas un habitué de la Maison, auprès de la Sûreté Publique.

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Grâce à la vidéosurveillance, les agents retrouveront le Niçois en gare de Monaco, muni de nombreux sacs issus de différents commerces de la Principauté. Encore inconnu des autorités françaises et monégasques, ce gardien de nuit de 21 ans s’est offert, avec cette carte qu’il aurait trouvé lors d’un voyage à Dubaï, cinq paires d’AirPods, des parfums et des vêtements.

Qui est la victime ?

« Lorsque j’ai été en possession de cette carte, j’ai cherché longuement son détenteur, notamment sur les réseaux sociaux, en vain », assure le prévenu à la barre du tribunal correctionnel mardi 16 avril dernier. Aussitôt, le procureur balaye les propos du jeune en trouvant, en l’espace de quelques minutes sur internet, l’identité de la victime, semble-t-il une personne d’origine pakistanaise. « Qu’est-ce qui vous prend de vous servir d’une carte qui n’est pas à vous ? » lance le président Florestan Bellinzona. « Cela faisait deux mois que je rencontrais des difficultés pour payer mon loyer », rétorque le jeune homme, qui prévoyait de vendre ses emplettes auprès d’un dépôt-vente.

Si les faits se sont produits le 15 février dernier, la carte était en sa possession depuis plus d’un mois. « J’aurais dû la jeter. Je réalise l’erreur que j’ai commise », ajoute-t-il. Un détail interpelle l’un des assesseurs : « comment expliquez-vous, monsieur, que la carte n’ait pas été mise en opposition ? » Le prévenu assure ignorer cette information. Ce qu’il sait en revanche, c’est qu’il agissait d’une carte Visa Platinum, une carte de crédit internationale qui offre des plafonds de dépenses élevés.

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Trois mois de prison avec sursis

Le procureur prend la parole pour ses réquisitions : « lorsque l’on trouve une carte bancaire, la première chose à faire c’est de la remettre à la police. À minima, on la détruit ou on prend contact avec le détenteur. Je suis choqué qu’il puisse invoquer des difficultés financières. Pour gagner de l’argent, il y a d’autres solutions. Je ne le crois pas quand il dit qu’il ne trouve pas de travail. Voler, c’est la voie de la facilité, car n’importe quel restaurant embauche, même pour de la plonge ! » Julien Pronier suggère au tribunal une peine de trois mois de prison avec sursis, mais avertit le Français : « à la prochaine infraction à Monaco, c’est la prison directement ».

Le tribunal suivra les réquisitions tout en les assortissant d’une amende de 1 500 euros.

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