C’est un Américain, Edward N. Dickerson qui a réuni en 1913, six parcelles de terrain appartenant à différents propriétaires pour faire édifier une villa et constituer un jardin, quartier des Révoires, boulevard de l’Observatoire.
En 1993, une Société Anonyme Monégasque rachète la Villa à la famille Fissore. Elle sera revendue deux ans après à l’État Monégasque. Il est décidé en 2008 de la dédier au Nouveau Musée National de Monaco. La Villa Paloma transformée se devait de conserver son aspect originel au cœur d’un jardin en balcon sur la ville. Libérés de tout cloisonnement secondaire, ses quatre niveaux, distribués par le grand escalier, abandonnent leur aspect trop domestique pour acquérir des volumes plus dépouillés et propices à la présentation des œuvres.
L’âme intérieure de la Villa n’a pas pour autant disparu. Elle trouve place dans la conservation des décors du grand escalier, ses vitraux, ses mosaïques, ses colonnes, ses corniches en plafond. Elle se retrouve aussi dans l’attention portée au maintien de certains regards vers l’extérieur. Ainsi, dans chaque salle d’exposition, deux fenêtres permettent de conserver le charme d’un éclairage naturel et de toujours ressentir la Villa dans son environnement.
Tous les espaces sont accessibles au public et consacrés aux expositions. Les locaux techniques et de logistique ont, eux, trouvé place dans une extension souterraine réalisée en lieu et place de l’ancienne piscine et dont le toit constitue aujourd’hui le parvis d’accès au musée. Le jardin quant à lui, constitue l’écrin de la Villa. Il a conservé son aspect de jardin italien en balcon sur la ville et la mer. De plus, la végétation existante a été maintenue et il a été question de créer des liens avec le Parc Princesse Antoinette et le Musée d’Anthropologie.