Publicité »
Brève

Billie Holiday by Paul Lay au 69e Festival de Musique de Menton

Paul-Lay-concert-Billie-Holiday-Festival-Menton

Samedi 4 Août, Festival de Musique de Menton, Musée Jean Cocteau, le rideau s’ouvre sur un « ciné-concert » hommage à la légendaire Billie Holiday. Une prestation hors du commun signé Paul Lay.

Billie Holiday, l’une des plus mythiques chanteuses de jazz, a fait sensation à Menton, au travers d’une performance inédite. Par qui ? Il se nomme Paul Lay.  Pianiste-compositeur de Jazz, il est l’un des plus doués de sa génération par ailleurs. Avec la complicité de son ami, le vidéaste Olivier Garouste, il réussit donc l’exploit de retracer, dans une œuvre vidéo-musicale, la vie tourmentée de « Lady Day ». De son enfance de misère, sa rencontre avec la musique qui lui permet de sortir de sa condition, à ses souffrances et sa lutte acharnée contre le racisme. C’est une véritable biographie de cette référence incontournable du jazz, qui défile sous les yeux, et résonne dans les oreilles de tous.

Publicité

Fasciné par cette artiste exceptionnelle, Pau Lay monte ce spectacle vidéo-musical autour de ses chansons et de morceaux des amis proches de l’artiste (Lester Young, Duke Ellington). Les standards de Billie Holiday sont interprétés au piano par le pianiste. Alors que sur l’écran, les notes sensuelles de la voix de la diva, tantôt chantées, tantôt parlées, émergent des images d’Olivier Garouste. Paul Lay accompagne avec finesse, respect et émotion cette histoire. Tour à tour, le vidéaste s’efface et s’engage, au rythme des images projetées. Il improvise avec une puissante énergie créative, et nous fait ressentir toutes les détresses, et tragédies qui bouleversent la vie de la chanteuse.

Le dialogue entre le pianiste et le vidéaste font superbement pénétrer le spectateur dans l’univers de « Lady Day ». Et par-delà, revivre le contexte politique et socio-économique où condition noire, et statut de femme étaient un frein à toute ascension sociale.

Cette création originale est un pari audacieux certes, mais clairement réussi. De la passion de Paul Lay pour cette figure emblématique du Jazz, naît l’inspiration, puis le génie à l’état pur.