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Alerte au charançon rouge sur la Côte d’Azur !

Un rapport de l’ANSES pointe la difficulté à éradiquer le charançon rouge. Ce coléoptère, qui détruit les palmiers de l’intérieur, provoque de gros dégâts sur la Côte d’Azur.

C’est ce qui s’appelle un combat perdu d’avance. Après les dégâts provoqués par le charançon des agaves, notamment au Jardin animalier monégasque, c’est au tour de son cousin, le charançon rouge, de livrer une guerre sans merci aux palmiers de la Côte d’Azur. Introduit en 2006 par des cargaisons de palmiers venues d’Egypte, ce coléoptère produit des larves qui détruisent l’arbre de l’intérieur.

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Un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), commandé par le ministère de l’Agriculture français, conclu ainsi à l’impossibilité d’éradiquer le charançon rouge dans les sept départements du littoral méditerranéen où il sévit.

Faut-il entériner un échec ?

Précisément, les experts préconisent de se concentrer sur la protection des spécimens présentant une « valeur patrimoniale ». Ils proposent par ailleurs de replanter des espèces végétales résistantes au parasite. A Nice par exemple, la mairie a commencé à remplacer les emblématiques Phœnix canariensis, espèce de palmier la plus répandue mais aussi la plus touchée. L’agence sanitaire propose également un ensemble de mesures allant du contrôle de l’importation de plants de palmiers et de leurs transports depuis les départements infestés jusqu’à des mesures de quarantaine pour les foyers infestés

En revanche, l’ANSES ne dit rien sur les méthodes de traitement des arbres infestés. La question écologique reste ainsi en suspens. Par ailleurs, un expert comme Michel Ferry regrette que ce rapport semble entériner un échec. « La lutte contre ce ravageur n’est pas un problème technique mais un problème d’organisation collective et de volonté politique comme en témoigne l’exemple des Canaries, ou celui des oasis où il a pu être éradiqué« , souligne ce spécialiste qui travaille au sein de la FAO, l’agence de l’ONU pour l’agriculture et l’alimentation.