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Les coraux d’Hawaï à la loupe des Explorations de Monaco

Les Explorations de Monaco se penche sur le cas des anomalies de croissance des coraux d’Hawaï.

Après une escale en Martinique, pour étudier la reproduction des tortues vertes, les Explorations de Monaco ont lancé une nouvelle mission. Objectif : observer les excroissances poussant sur les coraux d’Hawaï. Selon les espèces, ces anomalies prennent la forme de masses rondes ou de plaques roses qui se développent entre les branches du corail. Tumeurs, mutations génétiques, transformations liées à l’environnement extérieur ? C’est pour répondre à cette question que François Seneca, expert en biologie moléculaire au centre scientifique de Monaco et Dorota Czerucka, docteur en médecine, ont été explorer le récif hawaïen cet été et qu’ils y sont retournés au mois de décembre pour y prélever 140 échantillons. « Ces anomalies de croissance, on les repère partout dans le monde. Il y en avait quelques-unes à Hawaï en 2002. Aujourd’hui, il y en a partout », prévient toutefois François Seneca.

Des enjeux colossaux

Rapportés depuis à Monaco, ces échantillons sont analysés dans le laboratoire du centre scientifique, quai Antoine Ier, où des écosystèmes marins sont recréés dans des aquariums.

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Les enjeux sont colossaux. « Pour de nombreuses populations, les récifs coralliens représentent la seule source de protéine. Si le corail disparaît, toute la faune qui l’habite disparaît aussi, explique encore François Seneca. De plus, les barrières de corail agissent comme des brise-vagues qui empêchent une trop forte érosion du littoral. Sans les coraux, de nombreuses populations devront se délocaliser. On assistera à des flux de migrants mais plus pour des raisons géopolitiques ».

Etudier ces anomalies peut aussi avoir des vertus thérapeutiques pour l’homme. La surface du corail présente en effet une forte similitude avec celle de l’intérieur de l’intestin. « Comprendre ce qui se passe dans ces micro-organismes peut permettre de comprendre ce qui se passe chez l’homme », avance le docteur Czerucka. Décidément, la nature n’a pas fini de nous réserver des surprises !

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