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Brève

Cannes : « The dead don’t die », « Les Misérables », une ouverture sur les chapeaux de roues

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Ouvert mardi avec la projection du film de Jim Jarmusch « The dead don’t die » et sa pluie de stars, le Festival de Cannes déroule sa prestigieuse compétition officielle avec « Les Misérables » et le film brésilien « Bacurau » avant de découvrir le très attendu « Sorry we missed you » du cinéaste britannique Ken Loach (Palme d’or 2016)

Cannes démarre son Festival sur les chapeaux de roues. La première montée des marches s’est faite dans une ambiance à l’américaine, en présence de Bill Murray, Adam Driver, Selena Gomez et Tilda Swinton. Tous à l’affiche de « The dead don’t die », dernier né du Jim Jarmusch, présenté en ouverture de la compétition.

Jim Jarmusch s’essaie au film de zombies avec « The dead don’t die »

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Six ans après les vampire de « Only Lovers Left Alive », le réalisateur américain fait son grand retour à Cannes avec un film de zombie avec un casting de stars, étourdissant et inattendu (complété par Chloe Sevigny, Iggy Pop, Danny Glover, Steeve Buscemi). Sorti en salle le 15 mai, cette comédie mordante nous entraîne dans la sereine petite ville de Centerville qui subit d’étranges phénomènes et s’apprête à affronter l’incroyable : les morts sortent de leurs tombes et s’attaquent sauvagement aux vivants pour s’en nourrir. La bataille pour la survie commence pour les habitants de la ville.

« Les Misérables », la banlieue racontée par Ladj Ly

Le Festival s’est poursuivi mardi avec la première production française de la compétition : « Les Misérables ». Premier long-métrage de Ladj Ly (ex Kourtrajmé avec Kim Chapiron), d’ores et déjà présenté comme l’héritier de « La Haine » de Mathieu Kassovitz, le film projette une intrigue se déroulant en Juillet 2018, au lendemain de la victoire des bleus en Coupe du Monde, 13 ans après les émeutes de 2005. Il nous raconte une relation conflictuelle de longue date, entre police et banlieue à travers le personnage Stéphane, nouvelle recrue de la BAC de Montfermeil, dans le 93, accompagné par ses coéquipiers. Accueilli tel le premier vrai choc de la croisette, « Les Misérables » s’inspire d’un bavure réelle, filmée par le Ladj Ly, témoin de la scène en 2008.

« Bacurau » ou le Brésil dystopique

Puis, direction le Brésil avec « Bacurau », de Kleber Mendonça Filho qui trois ans après Aquarius signe une réalisation à quatre main, accompagné de Juliano Dornelles. Une dystopie glaçante aux accents de western, qui semble dépeindre un tableau criant de réalisme, déjà écho du présent. Bacurau nous plonge dans le village éponyme, dans le Nordeste brésilien, en pleine célébration de la mémoire de Carmelita, sa matriarche de 94 ans. Quelques jours plus tard, les habitants remarquent que Bacurau a disparu de la carte. Une disparition, genèse d’un assaut perpétré par une bande de mercenaires aux idées fascistes, non sans évoquer les vives réactions suscitées par l’élection récente de Jair Bolsonaro à la tête du pays. Sortie en salle prévue pour le 25 septembre 2019.

Si la compétition semble déjà bien affirmée, la suite de la programmation laisse entrevoir de belles projections à venir, avec Atlantique de Mati Diop, et « Sorry we missed you », nouveau drame social du cinéaste britannique Ken Loach, lauréat de la Palme d’or 2016 avec « Moi, Daniel Blake ». Voilà un Festival plein de promesse…