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Récit

Un chauffeur de car touristique surpris en train de voler dans un parking monégasque

parking monaco
© Monaco Tribune

Il a apporté les objets au tribunal, en affirmant qu’il souhaitait simplement les mettre à l’abri des rôdeurs.

L’affaire jugée devant le tribunal correctionnel de Monaco mardi 6 décembre dernier remonte à 2019, et le butin n’avaient toujours pas été restitué à son propriétaire.

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Le prévenu, un homme de nationalité française qui approche la cinquantaine, est soupçonné d’avoir à Monaco, dérobé un casque de deux-roues, des gants, un porte-clé de la marque Louis Vuitton et un bip de garage. Les images de vidéosurveillance sont évocatrices : il est aperçu vers midi, parking des pêcheurs au volant d’un car touristique. Il se gare à côté du deux-roues en question et se sert, avant de regagner le bus.

Les clés sur le contact

Suite à la plainte déposée par la victime, l’homme natif d’Ajaccio est entendu par la police. « Vous avez nié les faits », l’interpelle le Président à la lecture du dossier. « Ce jour-là, j’attendais des clients que j’avais déposés. Entre-temps, beaucoup d’autres cars sont arrivés. Je me suis aperçu qu’il y avait des clés sur le contact du deux-roues. Je suis allé les retirer et la selle s’est ouverte », s’explique le père de 3 enfants – actuellement à la recherche d’emploi – à la barre. Il précise également s’être rapproché du gardien pour confier les objets, mais selon ses dires, ce dernier n’en aurait pas voulu, ce qui l’aurait contraint à les déposer dans la soute du bus, puis dans les bureaux de l’entreprise qui l’employait.

« C’est un malentendu, une confusion totale, martèle le prévenu, je n’ai même pas de deux-roues. Jai pris ces objets par bienveillance ». Mais au vu de ses antécédents judiciaires, difficile de convaincre le tribunal. En effet, deux condamnations figurent à son casier français : une pour dégradation et une autre… pour vol.

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Le Procureur se lève : « c’est la première fois qu’on me fait ça », sourit-il nerveusement en désignant le sac contenant les objets recélés. « Pourquoi ne pas les avoir amenés à la police ? », s’interroge le Ministère Public. « Ce que vous avez déclaré aux forces de l’ordre ne correspond pas aux images de télésurveillance », ajoute-t-il en s’adressant au prévenu. « J’ai le sentiment d’avoir affaire à quelqu’un qui a commis une infraction et qui, quelques années plus tard, réinvente l’histoire. Pour cela je requiers 2 mois de prison avec sursis ».

Après délibération, le tribunal sera plus clément et condamne l’homme à 15 jours de prison avec sursis.

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