Droits des Femmes à Monaco : « de nombreuses réalisations » en 2022 et « de nombreux chantiers » pour 2023
Violences faites aux femmes, écarts de salaires… Le Comité pour la Promotion et la Protection des Droits des Femmes a dressé son bilan de l’année écoulée et exposé ses perspectives pour celle en cours.
C’est au sein du Yacht Club qu’a été présenté, ce mardi 21 février, le quatrième rapport annuel d’activité du Comité pour la Promotion et la Protection des Droits des Femmes, lors de sa réunion plénière.
Etaient présents pour l’occasion Isabelle Berro-Amadeï, Conseiller-Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération, Céline Cottalorda, Déléguée interministérielle pour les droits des femmes, mais également des représentants des entités institutionnelles monégasques, de la Direction des services judiciaires, des services de l’Etat et des associations œuvrant en faveur des droits des femmes.
Après avoir rappelé le soutien de Monaco envers la lutte contre les violences fondées sur le genre, et exprimé ses vives préoccupations quant au recul des droits des femmes et des filles dans diverses régions du monde, Isabelle Berro-Amadeï a confirmé que la Principauté maintient son aide financière en faveur des programmes internationaux pour la protection des femmes. Monaco poursuit aussi ses actions de coopération auprès de 11 pays partenaires en favorisant l’éducation des filles vulnérables et l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes.
Le Comité pour la Promotion et la Protection des Droits des Femmes a aussi dressé le bilan de l’année 2022, « marquée par de nombreuses réalisations », notamment sur le plan législatif. En effet, le Comité fait état de 85 dispositions et textes impactés par le vote de la loi modifiant et abrogeant les dispositions obsolètes ou inégalitaires et d’un projet de loi déposé au Conseil national, pour indemniser les victimes d’infractions à caractère sexuel, dont les enfants. Deux ambassadeurs des droits des femmes, Cédric Biscay et Hassan de Monaco, ont également rejoint les rangs.
Côté inégalités salariales, selon l’IMSEE, l’écart de salaire horaire moyen en faveur des hommes dans le secteur privé est estimé à 20,9%.
L’année 2022 a donc été « riche en actions », selon Céline Cottalorda, qui ajoute que « de nombreux chantiers doivent encore nous mobiliser pour permettre aux femmes et aux filles de vivre dans un monde où elles ne subissent plus de violences ni de discriminations. »
2023 devrait dès lors être placée sous le signe du renforcement et de la mobilisation, avec le renforcement des actions de prise en charge des victimes et auteurs de violences, la mobilisation des entreprises sur les écarts de salaire, suite à la publication de l’étude de l’IMSEE, et la poursuite des actions de sensibilisation à destination de la jeunesse.