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Récit

Un Monégasque en prison après avoir causé du trouble à son voisinage et insulté des policiers

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L'homme a éveillé les soupçons à cause d'une affaire de trafic de stupéfiants dans laquelle il est impliqué dans la cité phocéenne - © Direction de la Communication / Stéphane Danna, Manuel Vitali

À Monaco, il est connu comme le loup blanc.

Absent le jour de l’audience mardi 14 février dernier, ce Monégasque de 24 ans était jugé devant le Tribunal correctionnel pour rébellion, menace et outrage à agent.

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Une première fois le 25 mai dernier, vers 15 heures, un riverain contacte la Sureté Publique car un individu vocifère. Une fois sur place, la police remarque un visage familier. L’homme a la chemise déchirée, il est visiblement ivre et en possession de cannabis. Le voyant agressif, les forces de l’ordre décident de lui passer les menottes. « Espèce de p*dé, je b*ise tes femmes », lâche-t-il à un agent.

Huit fois condamné

« Il est tout simplement ingérable, soupire l’un des fonctionnaires à la barre. Ce n’est pas la première fois que nous avons affaire à lui, et nous devons faire preuve d’une grande patience à chaque fois que nous l’interpellons. La situation ne peut plus durer. » En effet, huit mentions entachent son casier judiciaire monégasque, dont la première indiquée en 2013, liée aux stupéfiants, et plusieurs pour rébellion et outrage à agent, qui lui ont d’ailleurs valu un séjour derrière les barreaux.

Pendant sa garde à vue, le prévenu a reconnu les faits. « Il s’agit de pulsions. Je prends plus de médicaments qu’il ne faudrait, mélangés à l’alcool et au cannabis », a-t-il avoué. De son côté, le psychiatre qu’il a consulté affirme qu’il ne nécessite pas de placement en établissement spécialisé. « En état d’abstinence, il se comporte correctement », stipule le rapport médical, lu à voix haute par le Président.

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Nouvelle interpellation

Moins de deux mois plus tard, le 11 juillet 2022, les policiers sont de nouveau appelés pour cet individu qui, cette fois, écoute de la musique un peu trop fort depuis son appartement. « Il était 21 heures, ce qui n’est pas si tard, nous intervenions donc dans l’optique de sensibiliser plutôt que de sanctionner », se remémore l’un des agents. « Vous venez pour me casser les c*uilles », aurait alors rétorqué le fauteur de troubles, toujours en possession de cannabis.

Alors qu’il s’apprêtait à assener un coup de poing à l’un des agents autour de lui, l’un d’entre eux parvient à le maitriser. « Juste avant de cracher par terre, il a essayé de me mordre en disant qu’il allait me refiler le sida », relate un policier avant de poursuivre : « nous avons dû le faire entrer dans le véhicule de police allongé car il ne coopérait pas, nous étions six agents pour un seul individu », poursuit-il.

Des dommages et intérêts pour les policiers

Trois agents se sont constitué parties civiles et ont demandé des dommages et intérêts à hauteur de 800 euros pour l’un et 1 000 euros pour les deux autres. « Nous sommes à Monaco, un havre de paix, et nous avons cet énergumène au casier judiciaire long comme le bras, soupire leur avocat. Les Monégasques doivent donner l’exemple en respectant les fonctionnaires de police. Ils sont très importants pour la Principauté. »

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Pour le Procureur, le comportement du prévenu est « inadmissible ». Le Ministère Public regrette surtout que les peines précédentes n’aient servi à rien. « Que fait-on de ce Monsieur ? L’enfermer en établissement spécialisé n’est pas possible. Je suggère une incarcération de huit mois. C’est, je pense, une peine assez longue pour qu’il se détache de ses addictions ».

Après en avoir délibéré, le Tribunal va ramener la peine proposée par le Parquet à six mois de prison ferme. Les demandes des parties civiles ont également été entendues.

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