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Pratique

Pollution textile : 5 conseils pour limiter votre impact sur la planète

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Au Yacht Club de Monaco mercredi 17 mai dernier, avait lieu la conférence « Freiner la fast fashion : notre responsabilité à tous » - © Pixabay

L’industrie de la mode est l’une des plus polluantes au monde.

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Depuis sa création il y a dix ans, la Monte-Carlo Fashion week souhaite se distinguer sur un point : la durabilité. À l’image de la Principauté, cet événement veille à mettre en lumière des créateurs écoresponsables et sensibilise à la pollution textile, notamment au travers de conférences. Celle qui a ouvert le bal mercredi 17 mai était d’ailleurs dédiée à ce thème ô combien important pour les organisateurs.

Après un mot d’accueil de la présidente et fondatrice de la Chambre monégasque de la Mode, Federica Nardoni Spinetta, Annabelle Jaeger Seydoux, directrice de la Mission pour la Transition énergétique du Gouvernement Princier, a pris la parole pour souligner l’engagement de la Chambre de la Mode auprès de la MTE, avant d’inviter Paule Magnier, de l’association Zéro Waste Marseille, à partager quelques chiffres alarmants au sujet de la fast-fashion*.

De gauche à droite : Paule Magnier, Annabelle Jaeger Seydoux et Inès Bensalah – © Direction de la Communication / Manuel Vitali

« L’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde, confirme Paule Magnier. Pour fabriquer un jean par exemple, environ 8 000 litres d’eau sont nécessaires, soit l’équivalent de 285 douches. Le jean va, de surcroit, parcourir plus de 65 000 kilomètres entre le champ de coton et la boutique. »

Et à Inès Bensalah, créatrice de mode engagée d’ajouter : « il faut prendre conscience que nos achats et actions influencent les marques. Il vaut mieux se procurer une pièce de qualité qui durera dans le temps plutôt qu’une pièce bas de gamme que vous ne porterez que brièvement. » Les deux jeunes femmes nous font part de quelques astuces pour s’habiller sans ruiner la planète :

1. Freiner sa consommation

Plus de 100 milliards de vêtements sont vendus chaque année, dans le monde. C’est beaucoup trop. Alors apprenons à faire avec l’existant. « Prenez le temps d’ouvrir votre placard et de voir concrètement de quoi il est composé. De combien de pièces, de quelles couleurs… L’idée est de faire un état des lieux et de s’amuser à faire des nouvelles associations pour réapprécier des pièces qu’on n’aimait plus », expose Paule Magnier.

2. Apprendre à mieux se connaitre

Qui n’a pas déjà regretté un achat, parfois même dans les quelques minutes qui ont suivi le paiement ? « On peut être tentés par des vêtements dans des vitrines ou via une publicité, mais toutes les pièces ne nous vont pas forcément. C’est pourquoi il faut apprendre à mieux se connaitre pour savoir ce qui nous met en valeur en matière de formes, de couleurs ou de tissus», poursuit l’activiste. Pour cela, il a y a la méthode « bisou », l’acronyme de besoin, immédiat, semblable, origine et utile qui pousse à se poser les bonnes questions. Ai-je besoin de cet article ? Y a-t-il une urgence à l’acheter immédiatement  ? N’ai-je pas déjà un produit semblable à celui-ci ? D’où provient-il ?

3. Faire durer

Créer une relation durable avec son vêtement, c’est le secret. Si un vêtement est troué ou taché, pensez à le réparer ou le customiser à l’aide d’une broderie, par exemple. Les plus habiles peuvent le faire eux-mêmes, les autres peuvent toujours faire appel à un professionnel !

4. Ne pas jeter

« Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas », insiste Paule Magnier. Dans le cas où vous ne portez plus du tout un vêtement, il est préférable de le remettre en circulation. Chaque année, nous jetons 12 kilogrammes de vêtements par personne, dont plus de 60% pourraient encore être portés. Si un vêtement ne fait plus votre bonheur, il fera à coup sur celui de quelqu’un d’autre dans votre entourage ou auprès des boutiques et associations qui le remettront en circulation. Dernière option : le revendre via les plateformes en ligne ou les dépôts-vente.

5. Mieux consommer

Si vous décidez tout de même d’acheter d’autres vêtements, il y a différentes possibilités. D’abord, se tourner vers des boutiques de seconde main, sur place ou via des plateformes en ligne, comme Vinted, l’une des plus connues. La location est aussi une option pour un mariage ou toute soirée spéciale. Pensez aussi à emprunter à votre entourage.

Pour ce qui est du neuf, de plus en plus de marques se tournent vers l’éco-responsabilité. Pour connaitre leur niveau d’impact sur la planète et éviter le piège du greenwashing, des applications comme Clearfashion existent. « Beaucoup d’enseignes surfent sur la vague du greenwashing. Une stratégie de communication qui met en avant des arguments écologiques pour se forger une image de marque positive, mais les faits ne reflètent pas la promesse », alerte la speakerine.


* La fast-fashion se caractérise par le renouvellement très rapide des vêtements proposés à la vente, plusieurs fois par saison, voire plusieurs fois par mois. De manière générale, ces pièces souvent fabriquées à base de produits chimiques, sont faites pour être portées et surtout jetées très rapidement. Les coûts bas, qui rendent cette mode si attractive, cachent des conditions de travail miséreuses.