Une exposition en hommage au Prince Rainier III au Musée d’Anthropologie Préhistorique
Jusqu’au 4 avril, le Musée d’Anthropologie Préhistorique de Monaco accueille plusieurs espaces dédiés au Prince Bâtisseur.
En 1960, sur les hauteurs de Monaco, le Prince Rainier III inaugurait le nouveau Musée d’Anthropologie Préhistorique de Monaco. Un nouvel emplacement, après un premier bâtiment situé sur le Rocher qui avait accueilli le musée depuis 1902, date de sa création par le Prince Albert Ier. « Cette exposition s’est ouverte juste avant Noël, on voulait en faire cadeau à notre public, à la fois des professionnels, des chercheurs mais aussi des familles, le tout public », entame Elena Rossoni-Notter, la directrice du Musée. « Un Prince, un Musée » a été conçue « en lien avec la personnalité du Prince Rainier III ».
Sept espaces à découvrir
De la création du Musée au Jardin Exotique aux fouilles réalisées sous le règne du Prince Rainier III, en passant par la relation amicale entre le Prince et Louis Barral, directeur du Musée de 1939 à 1975, Elena Rossoni-Notter et ses équipes présentent sept espaces distincts pour profiter de l’exposition dans son intégralité. Répartis à l’étage du musée, dans la salle Albert Ier, ils explorent un pan de l’histoire archéologique et spéléologique de la Principauté.
Parmi eux, un est dédié à la médiation, élément pour lequel le musée monégasque s’investit chaque année. L’objectif ? La diffusion des connaissances auprès d’un large public. « C’est très important, les médiateurs scientifiques expliquent, aux élèves, aux étudiants, l’évolution et l’histoire du musée. Une partie de nos visiteurs sont les classes monégasques, » nous explique Giulio Stabellini, restaurateur et conservateur des collections d’archives.
Devant lui se dressent d’imposants crânes d’animaux, de l’ours brun à la girafe en passant par le rhinocéros. Ils servent notamment a réaliser une comparaison avec d’autres crânes bien plus anciens et ainsi en tirer une explication sur l’évolution des animaux dans leur milieu, à distribuer au grand public.
Les oeuvres de Louis Barral
À quelques mètres de là, des archives retracent la création des premières colonies de vacances à Monaco par le Prince Rainier III et Louis Barral. « On a une relation très intime, de mentor qui est très intéressante et parfois émouvante », raconte Adeline Ampilhac, agent d’accueil du musée qui effectue également des recherches pour ces expositions.
Les deux hommes étaient aussi passionnés par la langue monégasque. Sous leur impulsion, le dictionnaire français-monégasque voit le jour en 1963, écrit par le directeur du musée de l’époque. Autre création littéraire, celle des Éditions du Musée d’Anthropologie préhistorique. Louis Barral en créé le tout premier numéro en 1954, exposé dans la salle Albert Ier (voir photo ci-dessus). Le musée devient alors éditeur de bulletins scientifiques annuels ainsi que d’autres publications moins périodiques et orientées sur une actualité forte de l’institution.
Une exposition écologique et inclusive
Au moment de présenter l’exposition, Elena Rossoni-Notter remercie Riccardo Lorenzo, scénographe de l’exposition et de plusieurs autres depuis 5 ans. « Toutes nos expositions sont écologiques, tout est recyclable, tout est pensé à l’avance pour la protection de nos collections, explique la directrice et ajoute elles sont évidemment fonctionnelles et esthétiques. »
Autre « précaution prise », celle de la police des textes. L’exposition regorge de petits panneaux d’explications et d’informations en tout genre et la police utilisée « a été étudiée pour les enfants qui sont dyslexiques ou des adultes qui ont des soucis de lecture ». À la clé, un espacement des lettres scrupuleusement réfléchi et l’utilisation de différentes teintes de gras pour permettre à tous de lire. Les couleurs utilisées dans l’exposition sont aussi « pensées par rapport à plusieurs maladies mentales », conclut Elena Rossoni-Notter.
Plus d’infos
- « Un Prince, un Musée »
- Musée d’Anthropologie Préhistorique de Monaco
- Jusqu’au 4 avril 2024
- Entrée : 1€