Alcool au volant : Une chanteuse du Sass Café condamnée

Ce mardi 6 mai, une chanteuse du Sass Café, née en 1977, a comparu pour avoir pris le volant en état d’ivresse le 12 décembre 2024.
Ce soir-là, la prévenue affichait un taux de 1,09 g d’alcool par litre de sang, soit largement au-dessus du seuil autorisé.
Déjà condamnée en 2018 en France pour conduite sous l’emprise de stupéfiants (cannabis et cocaïne), elle avait alors écopé de trois mois de prison, d’une mise à l’épreuve et d’une amende. Face aux juges monégasques, elle a déclaré : « Aujourd’hui, j’ai tout arrêté », précisant qu’elle n’avait plus d’addictions.
Les faits de décembre se sont déroulés à l’issue d’un apéritif entre amis. Elle raconte qu’on l’a appelée à la dernière minute pour une prestation au Sass Café : « Je ne pouvais pas refuser. Je n’étais pas en mesure d’analyser. Je bois occasionnellement », poursuit-elle. Pourtant, selon l’enquête, elle aurait consommé au moins cinq bières ce soir-là. Lors de son arrestation, les policiers ont noté son état de somnolence et ses yeux brillants. Elle avait reconnu les faits, tout en affirmant se sentir capable de prendre le volant. « Je n’ai pas senti que je n’étais pas en état », a-t-elle déclaré à la barre.
Le tribunal s’est interrogé sur son rapport à l’alcool : « Vous avez une très bonne résistance, estimez-vous avoir besoin de soins ? » La prévenue a répondu simplement : « Je ne suis pas dépendante. »
Le ministère public, représenté par la procureure, a dressé un constat sévère : « Peu d’organismes peuvent supporter un tel taux. Ce qui vous a motivé à travailler aurait dû vous dissuader de prendre le volant. » Elle insiste sur la mise en danger : « Comment fera votre fille si vous mourrez dans un accident parce que vous êtes alcoolisée ? » Rappelant sa précédente condamnation, elle regrette que cette expérience n’ait pas suffi à provoquer un changement de comportement : « Votre taux représente cinq fois la limite légale. » Elle a requis quatre mois d’emprisonnement ferme, deux ans de liberté d’épreuve et une interdiction de conduire à Monaco pendant un an.
La prévenue, seule à la barre et sans avocat, a pu s’exprimer une dernière fois : « J’ai fait la fête comme on peut la faire, j’ai pris la mauvaise décision. Je n’aurais jamais dû autant boire. Si j’avais su que j’allais travailler, je n’aurais pas bu. Je reconnais les faits. »
Après délibération, le tribunal l’a reconnue coupable et l’a condamnée à quatre mois d’emprisonnement avec sursis, assortis d’une liberté d’épreuve de deux ans pour traiter son « problème avec l’alcool », ainsi que d’une interdiction de conduire en Principauté pendant un an.