Philippe Tayac ouvre sa pâtisserie à Monaco : « C’est le dernier morceau du puzzle »

Après avoir conquis Nice, Cap 3000 et Cannes, le chef pâtissier Philippe Tayac franchit une nouvelle étape avec l’ouverture de sa quatrième boutique à Monaco en mai dernier.
Installée au 26 boulevard des Moulins depuis le 19 mai, cette nouvelle adresse couronne l’ambition de cet ancien des palaces internationaux qui réalise ainsi un rêve de longue date.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Philippe Tayac, j’ai passé de nombreuses années à l’étranger en tant que chef pâtissier. Après cette expérience internationale, c’est une grande fierté pour moi de pouvoir revenir sur la Côte d’Azur et d’avoir développé mes boutiques : d’abord Nice, puis Cap 3000, Cannes et enfin Monaco. Pour quelqu’un qui a grandi ici, ouvrir à Monaco, c’est juste incroyable.
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir une boutique à Monaco ?
C’était déjà un de mes rêves. Avant même de commencer la pâtisserie, j’avais cette ambition bien précise de faire Nice, Cannes et Monaco. C’était une vision claire dès le départ. Pour moi, Monaco représente le dernier morceau de puzzle qui vient compléter l’ensemble.

À quoi doit-on s’attendre lorsqu’on entre dans une de vos boutiques ?
Avant même d’entrer, j’ai cette envie que les gens s’arrêtent devant la vitrine et découvrent le travail artisanal qu’on réalise avec nos viennoiseries, nos cookies et nos pâtisseries. Le concept, c’est vraiment de créer la surprise : quand les passants découvrent nos créations, j’aimerais qu’ils se demandent s’ils sont devant une bijouterie tant le travail est raffiné. Une fois à l’intérieur, avec toute mon équipe de vente que j’ai formée, nous nous attachons à offrir une véritable expérience client. Chaque détail compte, de l’accueil à la présentation des produits, pour que la dégustation soit le point d’orgue de cette expérience.
Qu’est-ce que vous souhaitez que les clients ressentent une fois qu’ils ont goûté à vos créations ?
J’ai vraiment envie qu’on leur fasse vivre une expérience. J’ai envie que chaque personne se rappelle un souvenir, un plaisir, ou même l’envie de faire plaisir à quelqu’un. La pâtisserie, c’est un monde de partage d’émotions et de plaisir. On est aussi très à l’écoute des clients, le but c’est vraiment que les gens viennent se faire plaisir.
Il a fallu s’adapter à Monaco ? Est-ce qu’il y a une clientèle spécifique ici ? Comment faites-vous pour vous différencier ?
Honnêtement, je ne crois pas qu’il y ait une clientèle spécifique à Monaco. Pour moi, ce sont avant tout des êtres humains qui poussent la porte de nos boutiques, avec leurs envies et leurs attentes. Nous proposons les mêmes produits dans toutes nos adresses. Évidemment, il y a des lieux où la clientèle est naturellement plus exigeante, où les palais sont peut-être plus éduqués et raffinés, mais c’est justement ce qui me motive. Ce que j’apprécie particulièrement avec Monaco, c’est que j’ai parfois l’impression que ce sont les Monégasques qui me remercient d’être venu m’installer ici, alors que c’est moi qui leur suis reconnaissant de m’avoir accueilli.

Quelle est la pâtisserie que la clientèle monégasque raffole ?
On a vu que depuis quelques semaines qu’il s’agit de l’Or Noir. C’est un produit qui ressemble à un lingot d’or, sauf qu’il est tout noir. C’est une création très particulière, entièrement dédiée à la vanille : ganache montée à la vanille, praliné vanille, caramel vanille, le tout sur une base cookie. Ce produit fait vraiment partie de nos signatures et il cartonne à Monaco. Nous avons aussi le Palmier, qui rappelle un peu nos origines et l’identité de la marque. Côté viennoiseries, nous proposons également des créations originales. Pour les amateurs de chocolat, le chocolat Dubaï rencontre un succès fou, tout comme notre gamme de petits chocolats artisanaux. Mais en termes de pâtisseries signature, ce sont vraiment ces deux produits qui se démarquent le plus.

Y a-t-il une pâtisserie exclusive à la boutique de Monaco ?
C’est en réflexion, c’est quelque chose qu’on aimerait faire en tout cas.
Vous avez d’autres projets d’ouverture après Monaco ?
Absolument, mais cette fois-ci, ce sera en dehors de la France et de Monaco. Je me tourne vers l’international, c’est la suite logique de mon développement.
Pour la fin d’année 2025, vous restez concentré sur cette ouverture ici à Monaco ?
Les choses peuvent évoluer très rapidement, mais normalement, les nouveaux projets internationaux se concrétiseront plutôt pour 2026.
Comment voyez-vous l’évolution de votre maison dans les années à venir ?
J’ai énormément d’ambitions et de rêves et je suis déterminé à tout mettre en œuvre pour les réaliser. Cela nécessite de continuer à travailler avec la même intensité et la même passion que j’ai eues pour arriver jusqu’ici aujourd’hui. Le bilan de ces trois ans et demi avec quatre boutiques est très positif, c’est un très bon développement. Mais, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, énormément de travail à fournir.
Comment arrivez-vous à innover dans vos créations ?
L’inspiration est partout. Il faut ouvrir ses sens, avoir un regard à 360° et être curieux. L’inspiration ne vient pas forcément que de la pâtisserie, mais aussi des rencontres, de ce qu’on voit, sent, goûte. Quand on est curieux, les idées viennent naturellement.
Maison Tayac en trois mots ?
Émotion, partage et plaisir.