L’économie monégasque résiste avec brio malgré un commerce extérieur en repli

Le deuxième trimestre 2025 révèle une Principauté aux multiples visages : un chiffre d’affaires franchissant la barre symbolique des 10 milliards d’euros et un marché immobilier historiquement euphorique contrastent avec un commerce international en recul.
Un tissu économique qui démontre sa vitalité
Selon le Bulletin de l’Économie du 2e trimestre 2025 publié par l’IMSEE (Institut monégasque de la statistique et des études économiques), Le chiffre d’affaires global de Monaco, hors activités financières, progresse de 2,3% pour atteindre 10,02 milliards d’euros au deuxième trimestre 2025. Cette performance, bien qu’inférieure au record de 2023, témoigne de la résilience remarquable du tissu économique monégasque. Les activités scientifiques et techniques bondissent de 12,5%, dopées notamment par un cabinet de conseil dont les revenus s’envolent spectaculairement. L’hébergement-restauration poursuit son ascension avec une croissance de 7,3%, doublant même son rythme de progression annuel.
L’immobilier défie toutes les prévisions
Le marché immobilier monégasque écrit une page dorée de son histoire. Avec 57 transactions dans le neuf au premier semestre – un record absolu depuis 2006 – et des ventes totalisant 2,5 milliards d’euros, le secteur pulvérise ses précédents sommets. Les reventes ne sont pas en reste : 238 transactions (+36,8%) pour un montant dépassant 1,5 milliard d’euros, marquant là aussi des niveaux historiques inédits.
Commerce international : l’Europe perd du terrain
Le commerce extérieur hors France affiche un recul de près de 10%, avec une particularité notable : les échanges avec l’Union européenne deviennent minoritaires pour la première fois, chutant de 20%. Cette reconfiguration géographique s’accompagne d’un rééquilibrage sectoriel où la joaillerie-bijouterie ravit la première place aux produits automobiles, progressant de plus de 30%.
L’emploi franchit un cap symbolique
Le secteur privé dépasse pour la première fois les 66.000 emplois au deuxième trimestre, avec plus de mille postes créés en un an (+1,5%). L’hébergement-restauration mène cette dynamique avec 479 emplois supplémentaires, tandis que le tourisme affiche des indicateurs au vert : le taux d’occupation hôtelier grimpe à 63,3% et le nombre de croisiéristes bondit de 48,3%.
Cette mosaïque de performances dessine le portrait d’une économie monégasque qui, malgré des vents contraires sur le commerce international, maintient son cap grâce à la vigueur de ses secteurs phares et à l’attractivité indéniable de son marché immobilier de prestige.