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Brève

Roquebrune-Cap-Martin n’a pas oublié Jacques Brel

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Jacques Brel est mort il y a très exactement quarante ans. C’est dans sa maison de Roquebrune-Cap-Martin, face aux eaux bleues de la Méditerranée, qu’il composa « Amsterdam ».

Tout le monde, ou presque, connait le dernier épisode de la vie de Jacques Brel. Quarante ans après sa mort, un nouvel ouvrage enrichi parait ainsi sur les liens qu’il tissa avec les îles Marquises, en Polynésie française, dont il fit sa dernière demeure. Mais un aspect de sa biographie est moins connu du grand public. Le célèbre chanteur a en effet vécu dix ans sur la Côte d’Azur, de 1961 à 1971. A l’âge de 34 ans, pour fuir les rumeurs parisiennes, il s’installe clandestinement avec sa maîtresse, Sylvie Rivet, ancienne attachée de presse de chez Philips, dans une maison de Roquebrune-Cap-Martin, située au bord de la plage de Cabbé.

Brel compose plusieurs de ses chefs-d’oeuvre face à la mer Méditerranée

Fasciné par la grande bleue, il fait rabaisser la fenêtre de sa chambre pour admirer la mer depuis son lit. C’est là, dans ce petit coin de paradis méditerranéen, que le poète tourmenté porta la mélancolie brumeuse qui l’habitait à son plus haut sommet. Il y écrivit notamment deux de ses chefs-d’œuvre : « Le plat pays » et « Amsterdam ». La mairie a donné son nom à la petite place qu’il traversait quotidiennement pour se rendre à la plage depuis sa maison.

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D’autres chansons bien connues du répertoire de l’artiste ont été composées lors de ce séjour azuréen. « Jef », « Mathilde », « Les bonbons », ont toutes un lien avec Cabbé où le « Grand Jacques » éprouva pendant presque 10 ans le créatif « bonheur d’être triste » dont parlait Victor Hugo. Lorsqu’il finit par rompre avec Sylvie, il partit sans se retourner, lui abandonnant la maison et y laissant quantité d’objets dont des manuscrits de chansons.

Parmi eux, « Amsterdam », dont le seul enregistrement connu est une captation d’un concert à l’Olympia, en 1964. Jacques Brel, qui avait l’habitude de jouer ses morceaux sur scène avant de les enregistrer, ne croyait pas à cette chanson. Elle est aujourd’hui son plus grand succès, connue dans le monde entier. Ce n’est pas le moindre des paradoxes de la vie de cet immense chanteur décédé il y a tout juste quarante ans.

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