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Brève

Une banque monégasque s’engage pour la sauvegarde des coraux tropicaux

coraux
© Unsplash

Il s’agit de CFM Indosuez, première banque de la Principauté avec cinq agences, près de 400 collaborateurs et une salle des marchés.

Créée en 1922 par de grandes familles monégasques, CFM Indosuez a signé le 20 mars dernier, une convention de partenariat pour apporter son soutien aux actions de préservation du Conservatoire Mondial du Corail (CMC), programme collaboratif entre le Centre Scientifique de Monaco (CSM) et l’Institut Océanographique.

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L’idée pour cette banque dont la principale activité est la gestion de fortune, est de s’engager à travers « les investissements et les financements responsables qu’elle offre à ses clients », indique Mathieu Ferragut, Directeur général de CFM Indosuez, qui annonce une donation annuelle de 30 000 euros au CSM pour le Conservatoire Mondial du Corail.

Une course contre la montre

« Nous sommes dans une véritable course contre la montre pour sauver les récifs coralliens, alerte le Docteur Didier Zoccola, co-coordinateur du Conservatoire Mondial du Corail, chargé de recherche au Centre Scientifique de Monaco. Dans le contexte global du réchauffement climatique, d’acidification des océans et de pollutions anthropiques de tous ordres, le GIEC sur la base de données incontestables, prévoit la disparition des récifs coralliens d’ici la fin du siècle.»

Avant de poursuivre : « La communauté scientifique, à travers l’organisation d’un réseau international d’aquariums et d’instituts de recherche impulsée depuis Monaco, déploie une action de fond afin de sauvegarder pour les générations futures, ces joyaux de l’océan. L’engagement à long terme et le soutien indispensable de partenaires tels que CFM Indosuez permettent au CMC de déployer sa stratégie pour réaliser cette Arche de Noé du corail. »

Comment ça marche concrètement ?

Prélèvement, culture et étude. Voilà comment fonctionne le CMC auprès d’un millier d’espèces de coraux. « Chaque espèce prélevée selon un protocole strict, est répartie par sécurité dans trois nurseries différentes, pour éviter sa disparition en cas de problème technique. Les coraux sont multipliés par bouturage pour permettre leur réintroduction dans le milieu naturel, sous contrôle scientifique », détaille-t-on sur le site de CFM Indosuez.

En parallèle, les résultats des études « doivent constituer une banque de données internationale et ouverte » qui permettra de réaliser des études de plus grande ampleur, afin d’aider les coraux à faire face à l’évolution de leur milieu liée au changement climatique.

Notamment grâce au soutien de CFM Indosuez, une première mission s’est déroulée au mois d’octobre dernier, dans l’océan indien. La prochaine aura lieu aux Philippines, au début de l’hiver prochain.