Depuis 60 ans, l’AMADE aide les enfants du monde entier

La Princesse de Hanovre, Présidente de l’association créée par la Princesse Grace, était présente pour la conférence annuelle, qui permet de mettre en lumière les grands projets soutenus par l’AMADE.

Cela fait six décennies que l’Association Mondiale des Amis de l’Enfance (AMADE) œuvre pour les enfants du monde entier. Il y a 60 ans, la Princesse Grace créait cette association, aujourd’hui présidée par la Princesse de Hanovre.

La Princesse Caroline était d’ailleurs présente le 31 mars dernier, parmi une cinquantaine d’invités, associations partenaires, entreprises mécènes et donateurs, pour la conférence annuelle de l’association.

But de cette conférence : mettre en lumière les programmes portés par l’AMADE partout dans le monde, en soutenant les acteurs locaux « plus à même d’apporter des réponses adaptées, de proximité, efficace et durables aux problématiques auxquelles font face les enfants au sein de leurs communautés. »

Ainsi, l’association privilégie l’accompagnement et le renforcement d’ONG ou d’entrepreneurs sociaux, soigneusement sélectionnés. Les partenaires de terrain sont invités chaque année à l’occasion de l’assemblée générale, pour qu’ils puissent témoigner des problématiques rencontrées et des résultats obtenus, et partager leurs bonnes pratiques.

La conférence annuelle a également permis à l’AMADE de faire le point sur les avancées de 2022 et les perspectives de 2023 des projets qui illustrent ses cinq programmes complémentaires : « Dignité pour les Femmes », « Un Etat Civil pour Tous », « Energie de l’Espoir », « Capoeira pour la Paix » et « Mineurs non Accompagnés ».

Des actions menées à l’échelle locale et internationale

Sœur Sophie de Jésus, présidente de l’association ACAY, qui aide les jeunes filles victimes de violence et d’abus, a par exemple présenté sa méthode d’accompagnement des jeunes filles « Métamorphosis », élaborée grâce à 25 ans d’expérience. Elle était accompagnée de Diakira, jeune Philippine qui a intégré l’Ecole de Vie d’ACAY et qui a partagé son témoignage fort et bouleversant.

Yves Ouoba, Directeur Exécutif de l’ONG Tin Tua au Burkina Faso, a quant à lui rappelé la situation de l’état civil dans ce pays, où seul près d’un enfant sur deux possède un acte de naissance, et où le contexte sécuritaire entraine des déplacements forcés de populations, causant bien souvent la perte des documents officiels. Il a également présenté le projet, co-construit avec l’AMADE, qui prévoit la régularisation de 10 000 enfants de moins de 15 ans sans actes de naissance, afin de leur permettre de poursuivre leur éducation et d’accéder à tous les services sociaux de base.

Caroline Maitrot-Feugeas, Directrice Générale de NOMAD, est également venue présenter l’application qu’elle a développée pour aider les collégiens et lycéens à progresser dans leur cursus scolaire. Le partenariat entre l’AMADE et NOMAD permet à 150 jeunes de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) de la région Sud-Paca d’avoir accès gratuitement à la version payante de l’application. Sur le plan international, le contenu de l’application a été adapté pour répondre au cursus scolaire sénégalais en mathématiques et traduit en wolof. L’ambition est d’ainsi permettre à 100 000 collégiens sénégalais d’avoir accès à un contenu gratuit, en vue de les accompagner lors du cycle secondaire.

Une autre mission de l’AMADE a également été évoquée : celle de promouvoir la Philanthropie. Fabio Vitale, Head of Wealth Planning and Impact Solutions de la BNP Paribas Wealth Management, a ainsi présenté l’expertise de la banque en termes de conseil en Philanthropie individuelle et tout l’intérêt de travailler avec des partenaires comme l’AMADE.

Enfin, bien entendu, la question de l’Ukraine a été soulevée, un an après le début du conflit. Dès le départ, l’AMADE a mobilisé ses donateurs pour soutenir les populations victimes du conflit, en particulier les enfants, en s’associant à l’ONG Alima, présente sur le terrain. Le président de l’association, Richard Kojan, est ainsi revenu sur l’aide d’urgence apportée avec le soutien de l’AMADE, qui a permis d’appuyer les acteurs hospitaliers et associatifs offrant des services obstétricaux, gynécologiques et psychologiques sur place.