Elle vole des robes et parfums de luxe, la police monégasque la poursuit jusque chez elle
Elle était jugée au tribunal correctionnel de Monaco mardi 9 janvier 2024.
Les faits ont été signalés par Monte-Carlo Forever, une boutique de mode de luxe située sur l’avenue des Spélugues. « Deux robes d’une valeur de près de 4 000 euros ont été dérobées », indique le personnel à la Sûreté publique. Les images de la vidéosurveillance exploitées, une petite brune est identifiée. Lorsqu’elle quitte le magasin, elle se dirige vers l’immeuble le Panorama, puis ressort dans une autre tenue, ce qui n’empêchera pas les forces de l’ordre de la reconnaitre et de l’interpeler dans la foulée. Dans le logement qu’elle semble louer temporairement, les agents vont également tomber nez à nez avec deux parfums de luxe neufs, dont la boutique avait signalé la disparition ce jour-là.
Interrogée, la mise en cause va mentir à la police sur son identité. « Pourquoi ? » lui demande le président le jour de l’audience. « Mon mari me tape, et je ne voulais pas donner mon nom par peur qu’il ne l’apprenne. Mais j’ai rendu tous les articles ». Florestan Bellinzona hausse le ton : « non madame, vous n’avez rien rendu ! C’est parce qu’on vous a arrêtée que les articles ont été restitués. C’est différent ! » Concernant son identité, les agents ont découvert la vérité en dénichant son passeport chez elle. « Savez-vous que c’est une infraction de déclarer une fausse identité ? » poursuit le président en précisant que la prévenue n’a pas été poursuivie pour cela, mais seulement pour le vol.
Quant aux raisons qui l’ont amenée à commettre ce délit, la trentenaire de nationalité algérienne avance : « je devais de l’argent à une amie qui habite à Nice. J’ai volé ces produits dans le but de les vendre. Mais vous savez, je viens depuis des années à Monaco, et je n’ai jamais volé ». Le président le confirme, les casiers français et monégasque de la Parisienne sont vierges.
Le procureur prend la parole : « l’audience ressemble à la garde à vue de madame, dans le sens où elle entretient volontiers un flou. La seule chose de nette, c’est la vidéosurveillance, où elle sort du magasin jusqu’à sa location. On la voit marcher d’un pas très assuré, elle a tous ses moyens. C’est pensé et réfléchi. D’ailleurs, les produits volés sont des produits de luxe rares. Je pense que cette jeune femme est une menteuse avérée. Elle dit aimer venir à Monaco, mais Monaco n’a pas envie qu’elle revienne ».
Sans avocat, la jeune sans emploi sera condamnée à trois mois de prison avec sursis, c’est trois fois plus que ce qu’a requis le ministère public.