« Je veux montrer que tout est possible » : Alasdair Mckenzie, nouvel ambassadeur de la Fondation Princesse Charlène

Il a conquis les 14 plus hauts sommets de la planète et s’apprête à les redescendre à ski… Le jeune alpiniste breton Alasdair Mckenzie revient en exclusivité pour Monaco Tribune sur sa nomination en tant qu’ambassadeur officiel de la Fondation Princesse Charlène de Monaco.
Il est le plus jeune explorateur européen des plus hauts sommets du monde, Alasdair Mckenzie incarne incontestablement les valeurs de dépassement de soi, de persévérance et de solidarité qui sont au cœur de la mission de la Fondation Princesse Charlène de Monaco.
Devenu ambassadeur officiel de la Fondation cette année après avoir terminé son projet titanesque de gravir les 14 sommets de plus de 8000 mètres, ce jeune alpiniste de 21 ans sensibilise les jeunes générations à l’importance des bienfaits du sport et de ne jamais abandonner.
Sa passion, son parcours inspirant et son influence positive font de lui un porte-parole idéal pour faire rayonner les actions de la Fondation à l’échelle internationale… jusqu’aux plus hauts sommets de la planète. Échange avec un athlète hors du commun, tout juste de retour d’expédition au Népal.
Cette passion pour l’escalade et la montagne, d’où vient-elle ?
L’histoire est un peu improbable : je suis breton de base, né à Lorient. Mon papa a toujours été un grand passionné de ski, donc à l’âge de deux ans, j’étais déjà sur les skis. C’est pour ça qu’on me retrouve sur les sommets plutôt que sur le Vendée Globe (rire).
De Bretagne, on a déménagé à Chamonix puis à Tignes. Depuis mon plus jeune âge j’ai fait du ski en compétition, tout en faisant de la montagne à côté. À 16 ans, j’ai décidé d’arrêter ma carrière de skieur alpin en compétition pour me consacrer à 100% à l’alpinisme.
À partir de là, j’ai commencé dans les Alpes et j’ai pu partir sur ma première expédition en 2021. J’ai tellement adoré le Népal que j’avais qu’un seul objectif : réaliser un 8000m . Et au final, j’en ai réalisé deux en neuf jours et je me suis dit : pourquoi ne pas faire les 14 plus hauts sommets de la planète ?
Aujourd’hui, c’est chose faite, l’objectif a été atteint. J’ai même ouvert une nouvelle route sur l’un des ces sommets.Et maintenant, je compte les descendre à ski en septembre prochain.
Quel a été votre premier contact avec la Fondation Princesse Charlène de Monaco ?
C’est assez simple, je leur ai envoyé un mail en 2023. Ils ont pris connaissance de mon projet, on a fait un appel, on a beaucoup discuté et ils ont adoré. À partir de là, j’avais pour projet d’emmener le drapeau de la Fondation sur les sommets, mais aussi d’aller à la rencontre des jeunes dans les écoles de Monaco pour parler de mon expérience ainsi que du développement personnel à travers le sport. Parce que moi, c’est le sport qui m’a forgé.
Pourquoi avoir choisi spécifiquement cette fondation plutôt qu’une autre ?
Car je trouve que la Fondation est vraiment là pour aider les personnes, que ça soit à Monaco ou dans d’autres pays aussi. Puisqu’elle a été mon partenaire dès que j’ai annoncé mon projet des 14 sommets, c’était normal pour moi de rester uniquement avec la Fondation ensuite. De mon côté, j’ai qu’un seul objectif, c’est d’aider la Fondation comme elle a pu m’aider dans mes expéditions.
Sans elle, je n’aurais pas pu faire tout ce que j’ai fait. C’est plus qu’un simple partenariat, je porte fièrement leurs couleurs. La Fondation était au courant de tous les problèmes, s’il y en avait, même à plus de 8000m. Ils ont fait partie du projet et ils font toujours partie du projet.
Vous êtes devenu ambassadeur officiel cette année. Que représente cette nomination pour vous ?
Lorsque j’ai fini mon projet en 2024, ils m’ont demandé d’être ambassadeur officiel pour les aider à mon tour, que ce soit avec des conférences ou des événements. C’est un honneur de représenter la Fondation. Les valeurs sportives communes que nous partageons vont permettre, je l’espère, d’inspirer d’autres jeunes. C’est très important pour moi.
Au départ, j’ai lancé mon projet pour prouver que c’était possible. La première fois que j’en ai parlé, on m’a tout de suite dit que ce serait impossible d’aller chercher des financements aussi gros, de le faire aussi jeune. Donc j’ai voulu prouver que c’était possible, mais pas que dans le sport. Si on se fixe un objectif, qu’on travaille pour et qu’on s’y tient, on peut tout réussir. Que ce soit dans le sport, dans les études, dans tout.
Avez-vous un exemple de difficulté où la Fondation vous a particulièrement soutenu ?
Ils m’ont beaucoup soutenu mentalement. C’était une fin d’année compliquée. J’arrivais de 2023 où j’avais fait 10 sommets, il m’en restait encore deux pour faire les 14 au total. La Fondation était présente pour me rassurer : « Si ce n’est pas pour cette année, ce sera pour l’année prochaine. Ne t’inquiète pas. »
J’ai eu des problèmes de permis pour rentrer au Tibet par exemple, ou encore avec mes 5 sommets en 26 jours au Pakistan, c’était très intense. La Fondation était au moins une fois tous les 10 jours au téléphone avec ma maman pour savoir où j’étais en montagne, si tout allait bien. C’est pour ça que l’on parle beaucoup des valeurs comme la solidarité quand on évoque la Fondation. Je sais que je peux toujours compter sur eux s’il se passe quelque chose.
Quel message cherchez-vous à transmettre aux jeunes générations ?
Quand j’étais jeune, il n’y avait pas d’intervenants de mon âge. Lors de conférences, c’étaient toujours des personnes beaucoup plus âgées et parfois, on ne comprenait pas vraiment comment ça se passait pour eux. Ce qui est génial avec la Fondation, c’est qu’ils ont des ambassadeurs de tous les âges et ils s’en sortent très bien pour inspirer les jeunes.
C’est tout ce que je souhaite : montrer que rien n’est impossible, qu’il faut croire en ses rêves et continuer d’inspirer toujours plus de jeunes et même les plus âgés. Les missions de la Fondation peuvent parler à tout le monde et c’est ce que j’adore avec eux.