Disparition de Malizia : la Principauté pleure la mascotte militaire offerte par la Princesse Caroline
Malizia et le caporal-chef Fabien, son aiglier, en février dernier lors de la relève de la garde © Direction de la Communication - Manuel Vitali
La mort du pygargue à tête blanche, habituée des cérémonies monégasques, endeuille le 17e Régiment du Génie Parachutiste et sa famille monégasque.
Le 17e Régiment du Génie Parachutiste de Montauban vit un deuil particulier depuis le 17 août. Malizia, pygargue à tête blanche de 10 ans et demi, a succombé à une pancréatite malgré les soins vétérinaires prodigués. Cette femelle de 4,5 kilos, dotée d’une envergure impressionnante de 2,10 mètres, détenait le statut unique de seule mascotte rapace au sein de l’armée de Terre française et entretenait des liens privilégiés avec la Principauté depuis son don par la princesse de Hanovre en novembre 2016.
Le jardin animalier Rainier III a exprimé « une grande tristesse » après l’annonce du décès de Malizia, survenu ce week-end des suites d’une pancréatite. « Nous l’avions accueillie à plusieurs reprises en Principauté avec son aiglier. Nos pensées vont vers le caporal-chef Fabien et l’ensemble du 17e RGP », écrit l’établissement zoologique monégasque sur Facebook.
Une ambassadrice entre deux territoires
Cette mascotte participait régulièrement aux événements officiels en Principauté, notamment lors de la fête nationale monégasque, renforçant ainsi les liens symboliques entre les deux territoires. Le rapace avait même marqué les esprits lors d’une escapade inattendue au-dessus de Monaco, se posant notamment sur le toit des appartements de la Princesse Stéphanie. La dernière apparition de Malizia remonte à février dernier place du Palais, lors de la relève de la garde, accompagnée du caporal-chef Fabien qui s’en occupait de manière attentionnée.
Le choix du nom « Malizia » par la Princesse Caroline, marraine du régiment depuis 2012, évoquait François Grimaldi, surnommé « François la Malice », fondateur de la dynastie monégasque au XIIIe siècle. Cette référence historique transformait chaque apparition de la mascotte en rappel vivant des racines princières. « Elle incarnait la fierté, l’agilité et l’audace des sapeurs-parachutistes », souligne le 17e RGP, qui annonce sur Facebook qu’« un digne successeur sera choisi ».