Via Alpina : Patrice Ponza boucle 2200 kilomètres d’introspection alpine

Trente ans après son tour du monde à vélo, l’aventurier français a achevé samedi dernier une traversée des Alpes qui l’aura « transpercé« , entre tempêtes de neige autrichiennes et ascension du Mont Blanc.
L’écho d’un voyage fondateur
Face à la lumière dorée de la Méditerranée qui baigne Monaco, Patrice Ponza contemple l’aboutissement d’un rêve longtemps caressé. « Cette marche m’a transpercé », confie-t-il sur Instagram, évoquant les résonances avec son tour du monde cycliste d’il y a trois décennies. « Le monde a changé. Moi aussi. J’ai vieilli. Mon regard est peut-être plus calme, moins agité. Mais cette aventure m’aura marqué aussi fort que celle d’hier. »

Une mosaïque alpine gravée dans la chair
Les 2200 kilomètres et 130 000 mètres de dénivelé ont sculpté son corps – muscles tirés, pieds abîmés, visage creusé – mais enrichi son âme. Des matins glacés des alpages slovènes aux tempêtes de neige autrichiennes, des orages violents des cols allemands aux silences immenses du Piémont, chaque étape a tissé cette « réalité exigeante, brute, mais d’une beauté rare ».
Un fil invisible entre deux mers
L’ascension du Mont Blanc reste le point d’orgue symbolique de cette odyssée commencée le 21 juin à Muggia. Au-delà de l’exploit sportif, cette Via Alpina anniversaire – le sentier célèbre ses 25 ans – porte un message sur la santé mentale, Grande Cause Nationale 2025.
Un livre aux Éditions La Trace (2026) prolongera ce voyage intérieur où « chaque pas [l’]a rapproché un peu plus du vivant, et de [lui]-même ».