À Monaco, les parents de même sexe ne bénéficient d’aucune reconnaissance légale
Mariées à l’étranger, des familles à Monaco élèvent leurs enfants ensemble mais seul le parent biologique existe aux yeux de la loi monégasque, créant un vide juridique dénoncé par une élue.
Des difficultés quotidiennes pour les familles homoparentales
Laure vit à Monaco avec son épouse monégasque et leur enfant. Mariée en France, elle se heurte pourtant à une réalité juridique implacable. « Je n’ai aucun droit sur mon enfant juridiquement, ça pose problème à l’école », témoigne-t-elle au micro de TV Monaco. La Principauté ne reconnaît que le parent biologique, laissant l’autre membre du couple dans un vide juridique total. Depuis 2019, Monaco autorise le contrat de vie commune pour les couples homosexuels et hétérosexuels. Ce dispositif accorde certains droits en matière de succession et de prise en charge médicale. Mais il ne change rien pour les enfants. Le parent non-biologique ne peut ni prendre de décisions médicales, ni effectuer de démarches scolaires, ni même se voir confier automatiquement la garde en cas de décès de son partenaire.
Des difficultés quotidiennes pour les familles homoparentales
Béatrice Fresko-Rolfo, élue du Conseil National et présidente de la commission des droits de la femme, de la famille et de l’égalité, milite pour faire évoluer cette situation. « C’est une faille juridique, il faut qu’on travaille là-dessus pour l’intérêt supérieur de l’enfant« , a-t-elle déclaré en octobre dernier. L’élue prône l’adoption comme solution pour permettre aux familles homoparentales d’obtenir une reconnaissance légale de l’enfant par les deux parents.
L’association Mon’Arc en Ciel, créée récemment à Monaco, porte la voix des personnes LGBT+ et documente les difficultés rencontrées. La question de l’inclusion des jeunes LGBT+ à Monaco reste un sujet sensible à Monaco où la première association LGBT+ peine à obtenir des avancées concrètes.











