Découvrez l’expérience du baptême de plongée avec le Club d’exploration sous-marine de Monaco
Créé en 1951 à l’époque de la popularisation de la plongée par le commandant Cousteau, le CESMM propose un large éventail d’activités sous-marines à Monaco © Monaco Tribune
Deux journalistes de la rédaction de Monaco Tribune ont effectué leur baptême de plongée en milieu naturel dans un cadre unique au large des côtes monégasques. Peur des fonds marins, biodiversité sous-marine, équipement de plongée… le CESMM passe en revue les fondamentaux de cette activité.
Le club d’exploration sous-marine de Monaco (CESMM) est une association sportive qui se distingue par son approche complète de la plongée. Comme l’explique Denis Chaboud, qui coordonne l’activité technique depuis plus de 20 ans : « Nous faisons de l’exploration, de la formation, mais nous participons aussi à des opérations environnementales ». Le club s’associe notamment à l’association monégasque pour la protection de la nature pour le nettoyage de la réserve du Larvotto et accompagne des missions scientifiques dans les eaux monégasques. Une démarche qui va bien au-delà du simple loisir. Chaque année, le CESMM réalise environ 200 baptêmes en milieu naturel entre juin et octobre, période idéale pour profiter de la Méditerranée. Cette année, en partenariat avec le service des sports de la mairie de Monaco, le club a également proposé plus de 200 baptêmes en piscine.
Quelle est la différence ? Le baptême en piscine permet d’appréhender la sensation de respirer sous l’eau dans un environnement sécurisé et rassurant : « C’est plus simple de le faire dans un milieu artificiel où il y a tout l’encadrement nécessaire », précise Denis. Une fois cette étape franchie, place au grand saut : le baptême en milieu naturel où l’on découvre les véritables écosystèmes sous-marins.
Une expérience encadrée de A à Z
Le baptême de plongée au CESMM se déroule en plusieurs étapes bien rodées. Tout d’abord, l’accueil et l’équipement. Puis, la présentation de l’équipe, la remise de l’équipement complet (combinaison, palmes, masque) et du scaphandre (bouteille, gilet et système respiratoire). Denis prend le temps d’expliquer le déroulement de la séance et de répondre aux questions. Quelques signes de la main sont montrés pour pouvoir communiquer plus facilement une fois sous l’eau. Vient ensuite l’étape de l’embarquement vers l’un des sites de plongée. Grâce aux embarcations rapides du club, une trentaine de sites de plongée sont accessibles, de la baie de Menton à la rade de Villefranche. Pour chaque sortie en mer, Denis précise : « C’est la météo qui décide ! »
Découvrez notre baptême de plongée avec Denis et Keryan du CESMM, une immersion qui pourrait bien vous donner envie de sauter le pas !
Pour chaque baptême, un moniteur accompagne le plongeur, ce qui garantit une sécurité maximale. L’immersion se fait tout doucement pour permettre aux oreilles de s’adapter. Le baptême se déroule jusqu’à 6 mètres de profondeur et dure de 15 à 25 minutes selon l’aisance du plongeur. Au total, comptez une grosse demi-heure d’immersion. « La plupart des gens qui ont du mal à nager ne mettent pas la tête sous l’eau parce qu’ils ont peur de ce qu’il peut y avoir en dessous », constate Denis. Le baptême de plongée permet justement de franchir ces barrières psychologiques. Les appréhensions et les idées préconçues laissent place à la découverte d’un univers « facile, accessible et dans lequel on peut prendre beaucoup de plaisir. »
Sur les petits fonds de 6 mètres, on retrouve les espèces communes de Méditerranée : castagnoles, petites rascasses, poulpes, oursins… Mais Monaco réserve aussi de belles surprises pour les plongeurs confirmés. La Principauté abrite l’une des plus importantes concentrations de mérous de la région. Cette saison, une nouvelle espèce en provenance de la mer Rouge a fait son apparition : les poissons-perroquets. Autres espèces remarquables : les girelles-paon, poissons très colorés originaires de la mer Rouge désormais installés depuis des décennies, les sérioles, les barracudas et avec un peu de chance, des poissons-lune.
Denis est clair sur ce point : « On est observateur, on est invité dans le milieu, on ne touche rien, on ne prélève rien ». Le respect de l’écosystème est primordial : « Quand on plonge, on traumatise quelque part un peu le milieu. Donc, on essaye d’avoir une action minime ». Souvent, ce sont les poissons qui, par curiosité, viennent voir les plongeurs. « Il suffit de prendre le temps d’observer. »
Et après le baptême ? Si l’expérience vous a plu, le CESMM est un centre qui propose des formations diplômantes. La première étape est d’obtenir un certificat médical d’aptitude à la pratique de la plongée scaphandre. À Monaco, le centre médico-sportif du stade Louis II peut délivrer ce document. Ensuite, vous devenez membre du club et de la fédération monégasque des activités subaquatiques. La formation au premier brevet permet d’acquérir toutes les techniques de sécurité et délivre un diplôme reconnu dans le monde entier.
Contrairement aux clubs commerciaux, le CESMM fonctionne selon un modèle associatif : « Ce qui est moteur dans notre fonctionnement, c’est qu’on veut initier les gens, leur faire découvrir un monde qui n’est pas naturel pour le nôtre ». Cette approche permet de prendre son temps, sans contrainte commerciale pure. « Si physiologiquement ou psychologiquement ça ne passe pas, on arrête et on peut retenter l’expérience plus tard », confie-t-il. L’objectif est d’amener les personnes à découvrir la mer à leur rythme. « On est à Monaco. C’est un petit territoire mais qui possède un grand domaine maritime. Quand on a la chance de vivre sur le bord de mer, pouvoir plonger, c’est une belle opportunité pour tous les âges », conclut Denis.
Pour plus d’informations rendez-vous sur le site du CESMM.