Brève

Adrian Sutil clame son innocence depuis sa cellule allemande

Adrian_Sutil
Adrian Sutil © Wikimedia Commons

L’ancien pilote de F1, résident de Monaco, dénonce une tentative de manipulation visant à détruire sa réputation dans une affaire de fraude présumée qui s’étend de la Principauté à la Suisse.

Une défense offensive face aux accusations

Adrian Sutil, détenu en Allemagne depuis son interpellation le 28 novembre à Sindelfingen, a finalement brisé le silence mercredi par la voix de son avocat Dirk Schmitz. L’ancien pilote de 42 ans, qui réside à Monaco, rejette catégoriquement les accusations d’escroquerie aggravée et de détournement de fonds portées contre lui. « De son point de vue, aucun préjudice financier n’a été causé à des tiers », affirme son conseil, précisant que l’affaire concerne des « contrats de location internationaux et transfrontaliers » sujets à des interprétations juridiques divergentes selon les législations nationales.

L’arroseur arrosé ?

Dans un retournement inattendu, Me Schmitz affirme que son client serait en réalité victime d’une vaste escroquerie financière. « Les éléments déclencheurs et les circonstances qui les accompagnent laissent penser à une tentative délibérée et trompeuse de nuire à la réputation de mon client », déclare l’avocat, promettant de futures révélations. Cette ligne de défense audacieuse intervient alors que le parquet de Stuttgart reste muet sur les détails de l’enquête ayant conduit aux perquisitions simultanées à Monaco, en Suisse et en Allemagne.

Monaco au cœur de l’affaire

La présence d’Adrian Sutil dans la Principauté n’est pas anodine. L’ancien pilote, qui s’était reconverti dans le commerce de voitures de luxe après sa dernière saison chez Sauber en 2014, résidait à Monaco où il menait ses activités professionnelles. Son arrestation intervient dans le cadre d’une enquête internationale impliquant plusieurs juridictions. Si Sutil est maintenu en détention, c’est uniquement parce qu’il ne réside plus en Allemagne, insiste son avocat. Les autorités allemandes n’ont pas encore détaillé la nature exacte des transactions visées par l’enquête.

Un passé qui hante

Cette affaire rappelle fâcheusement l’incident de Shanghai en 2011, lorsque Adrian Sutil avait blessé Eric Lux avec un verre de champagne brisé, lui valant 18 mois de prison avec sursis. Aujourd’hui, l’enjeu dépasse largement sa réputation personnelle : il s’agit de démêler un écheveau financier international où les frontières juridiques s’estompent autant que la vérité.

Adrian Sutil coopère pleinement avec les enquêteurs et demande que la présomption d’innocence soit respectée.