A Bahreïn, un podium et des regrets pour Charles Leclerc

Tout avait bien commencé pour Charles Leclerc à Bahreïn. Auteur de sa première pole de la saison, le Monégasque a été privé de la victoire à cause d’une défaillance mécanique.

Le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Charles Leclerc doit hésiter. Après le Grand Prix de Bahreïn disputé ce week-end, le jeune monégasque oscillait encore entre la déception et les points positifs retirés d’une course remarquable. Troisième à l’arrivé, il a en effet fait tout ce qu’il fallait. Mais alors qu’il filait vers la victoire malgré un départ défaillant, il a vu son rythme ralentir dans les onze derniers tours à cause d’un problème de récupération d’énergie sur son moteur. Cruel ! D’autant plus que tout avait bien commencé. Auteur de la première pole de sa carrière, le Monégasque devançait tous ses concurrents sur la grille de départ.

Vettel prend la 1er place

C’est pourtant son coéquipier Sebastian Vettel qui prenait le meilleur envol à l’extinction des feux en s’emparant de la première place. Sous la pression des Mercedes, Leclerc se faisait même dépassé par Bottas au quatrième virage. Mais de façon très éphémère. Une erreur de pilotage au tour suivant faisait perdre au Finlandais deux places au profit de Leclerc et d’Hamilton. Derrière, Carlos Sainz se ruait sur Verstappen. Un contact entre les deux monoplaces contraignait cependant l’Espagnol à l’arrêt au stand. Vettel, Leclerc, Hamilton, Bottas, Verstappen : après les premiers tours de piste, tous les grands étaient au rendez-vous. La course était lancée !

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Leclerc double Vettel !

A l’avant, la confrontation entre les deux pilotes de la Scuderia – une des attractions de la saison – commençait. Leclerc y mettait fin dès le 6e tour, avec une déconcertante facilité. Bien aidé par son DRS, il dépassait dans la ligne droite des stands son illustre partenaire, plus jamais revu à l’avant de la course. Car le Monégasque va alors creuser son avance. Au 30e passage, il comptait déjà 8 secondes de marge sur Vettel, 11 sur Hamilton, 22 sur Bottas, 29 sur Verstappen, 47 sur Hülkenberg, 50 sur Norris, 53 sur Räikkönen et 57 sur Gasly.

Hamilton revient…

Après qu’Hamilton, Vettel et Leclerc ont effectué successivement un deuxième changement de pneus, les quadruple et quintuple champions du monde se retrouvaient au coude-à-coude pour un duel qui tourna rapidement à l’avantage du Britannique. Un tête-à-queue de l’Allemand puis l’explosion de son aileron avant (38e tour), au moment même où le Britannique retrouvaient des pneumatiques efficaces, faisaient office de premier revirement. Après les réparations, Vettel reprenait la piste au neuvième rang, à plus d’une minute de son coéquipier. Entre eux, on retrouvait Hülkenberg (à 68 secondes du leader), Verstappen (à 42 secondes), Bottas (à 37 secondes) et Hamilton (à 10 secondes). Rien ne semblait donc pouvoir entraver la marche victorieuse du Monégasque.

Trahi par son moteur !

Mais comme en Australie, sa Ferrari va connaître une défaillance moteur… Alors qu’il filait vers la victoire, Leclerc a en effet vu son rythme ralentir de 5 secondes par tour. Son message d’alerte au 46e tour donnait le ton. Quand il comprend, il est trop tard. « Je vais pleurer », lâchait-il, dépité et résigné, à la radio. Déjà, et en quelques boucles seulement, les deux Mercedes de Lewis Hamilton et Valtteri Bottas l’avaient avalé. Incapable de résister aux Flèches d’Argent, Leclerc a finalement pu sauver son premier podium en F1, assorti du point du meilleur tour. L’intervention de la voiture de sécurité après l’abandon simultané des Renault a heureusement figé les positions à trois tours de l’arrivée.

Les malheurs de Ferrari font donc encore une fois les affaires de Mercedes. Largement dominées tout le week-end, les Flèches d’Argent signent un deuxième doublé consécutif après celui réalisé en Australie. Mais, en course, elles ne sont pas en mesure de suivre le rythme des monoplaces italiennes. Ces dernières doivent régler leurs problèmes mécaniques avant la Chine, dans quinze jours. Pour que Leclerc et Ferrari triomphent. Un objectif qui semble largement dans leurs cordes.