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Brève

Cannes : « Sorry we missed you », « Douleur et gloire », Ken Loach et Pedro Almodovar font leur entrée

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Ouvert par le britannique Ken Loach venu présenter « Sorry we missed you », le bal des habitués du Festival de Cannes s’est poursuivi avec « Douleur et gloire » de Pedro Almodovar, avant de se poursuivre aujourd’hui avec « Une vie cachée » de Terrence Malick.

Après une ouverture sur les chapeaux de roues marquée par le grand retour de Jim Jarmusch, le Festival de Cannes lance à présent ses autres réalisateurs poids lourds dans l’arène de la compétition.

« Sorry we missed you », le nouveau portrait des classes populaires, signé Ken Loach

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En effet, le jury présidé par Alejandro González Iñárritu aura tout d’abord pu découvrir « Sorry we missed you », le nouveau drame social de Ken Loach. Avec déjà deux Palmes d’or à son actif pour « Moi Daniel Blake » (2016) et « Le vent se lève » (2006), le cinéaste britannique nous revient sur la croisette avec un nouveau récit des classes populaires d’outre-manche, poignant de réalisme. Plus qu’un simple film, « Sorry we missed you » se révèle tel un réquisitoire dénonçant « l’ubérisation » grandissante de la société. Pour dépeindre le désespoir des classes les moins aisées, Ken Loach choisit cette fois-ci de nous raconter l’histoire de Ricky, Abby et leurs deux enfants une famille de Newcastle. Alors qu’Abby travaille avec dévouement pour des personnes âgées à domicile, Ricky enchaîne les jobs mal payés. Réalisant qu’ils ne jamais pourront devenir indépendants ni propriétaires de leur maison, une réelle opportunité semble leur être offerte par la révolution numérique : Abby vend alors sa voiture pour que Ricky puisse acheter une camionnette afin de devenir chauffeur-livreur à son compte. Mais les dérives de ce nouveau monde moderne auront des répercussions majeures sur toute la famille…

Pedro Almodovar tente la Palme avec « Douleur et gloire », un film aux accents autobiographiques

A la suite de Ken Loach, Pedro Almodovar qui vient briguer la Palme d’or une sixième fois avec l’autobiographique « Douleur et gloire ». Directement inspiré des souvenirs de sa vie de cinéaste, le dernier né du réalisateur ibérique réunit à l’écran ses acteurs fétiches, et amis de longue date, Penelope Cruz et Antonio Banderas. Ce dernier incarne Salvador, l’expression fictive de Pedro Almodovar narrant son histoire. Une histoire faite de retrouvailles retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. « Douleur et gloire » explorera donc les premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. Mais ussi l’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.

Magnifiquement accueilli lors de sa présentation, cette oeuvre intimiste de Pedro Almodovar serait, si elle venait à séduire le jury, la première Palme d’or du réalisateur espagnol, fidèle de Cannes, doublement récompensé en 1999 pour son film « Tout sur ma mère ». (« Douleur et gloire » est à découvrir en salles depuis le 17 mai)

Le Festival n’en a pas fini de présenter ses pointures cependant. La Croisette s’apprête en effet à découvrir le nouveau long-métrage de Terrence Malick, de retour à Cannes avec « Une vie cachée », huit ans après sa Palme d’or pour the Tree of Life. Il sera suivi par les frères Jean-Pierre et Luc Dardennes, en lice pour une troisième Palme avec « Le jeune Ahmed ». Sans oublier Quentin Tarantino, qui présentera son fameux « Once upon a time in Hollywood », sélectionné in extremis en compétition officielle.