Le Pirate Blanc, chasseur de trésors pour les enfants hospitalisés
Pour son association les Voiles Blanches-Bettimask, le Pirate Blanc vogue de ports en ports pour récupérer des coffres très spéciaux.
Vous avez peut-être aperçu les voiles blanches du Skaf dans un des deux ports de la Principauté, ce mardi 21 septembre. Ce navire appartient au Pirate Blanc, un marin pas comme les autres : pendant trois semaines, il a navigué entre Marseille et Menton, récupérant des coffres dans les 25 ports partenaires de son association les Voiles Blanches-Bettimask.
Ces trésors que le Pirate Blanc chasse sont bien plus important que l’or… Ce sont des jouets ! Ils proviennent de donations et sont destinés aux enfants hospitalisés de la Fondation Lanval, à Nice. Nous l’avons rencontré à l’occasion de son amarrage en Principauté.
Faire rêver les enfants
Le projet des Voiles Blanches-Bettimask, lancé l’année dernière, a pour but « d’apporter un peu de joie aux enfants, un peu de rêve » nous dit-il. « La première édition, j’espérais atteindre les 500 jouets… » Finalement, ce sont plus de 1 100 jouets qui ont été récoltés dans les ports partenaires, un chiffre grimpant à 1 400 en considérant les donations spontanées. Et la deuxième année bat aussi fort que la première : « on va passer aujourd’hui le cap des 850 jouets, sachant que j’ai des gens qui vont en apporter spontanément. »
Les ports partenaires organisent les récoltes que le Pirate passe récupérer pendant ses trois semaines de baroude. Par exemple, à Monaco, des coffres étaient disposés au Yacht Club, à la Mairie, au Monaco Bar, au Star’N’Bars, au marché de la Condamine et aux deux capitaineries. Une organisation qui se doit d’être millimétrée, car le Pirate Blanc navigue sur plus de 600km en mer. « C’est beaucoup de travail, déclare-t-il, après, le principal c’est le résultat. Ça fonctionne et c’est ça qui est important. »
L’opération se termine samedi 25 septembre à 9h avec un débarquement en face de l’hôpital Lenval. « On a la chance que la Fondation Lenval se trouve face à la mer, on arrive avec le bateau sous leurs fenêtres. » C’est toute une scénographie qui est pensée pour faire rêver les enfants.
Je voulais être certain que ça ne soit pas fabriqué par des petits enfants à l’autre bout du monde
Les idées débordent
Le rêve, c’est aussi pendant la récolte de jouets : un deuxième matelot, vidéaste, accompagne le Pirate Blanc. Les enfants ont suivi leurs aventures grâce à des vidéos publiées tous les jours. « L’idée pendant les trois semaines c’est de les embarquer virtuellement avec nous, pour qu’ils vivent des aventures. »
En plus des jouets, un jeu de cartes à l’effigie du Pirate Blanc est donné aux enfants et le premier tome des Aventures du Pirate Blanc en bande dessinée est en cours d’arrivage. Les idées fusent, oui, mais pas n’importe comment. Leur fabrication rentre aussi dans l’éthique des Voiles Blanches-Bettimask.
Les cartes, par exemple, coûtent une petite fortune. « On en trouve à quatre fois moins cher mais je voulais être certain que ça ne soit pas fabriqué par des petits enfants à l’autre bout du monde, nous confie le Pirate, parce que si c’est faire du bien ici pour faire et faire du mal de l’autre côté… »
Et concernant l’identité du Pirate Blanc… Au risque de vous décevoir, elle restera secrète, tel un super-héros.