5 choses à savoir sur Hassan N’Dam, sextuple champion du monde de boxe
Nous avons rencontré le sportif lors de la cérémonie des Sportel Awards. L’occasion de découvrir un boxeur d’exception au parcours inspirant, qui réside et s’entraîne à Monaco depuis 2017 aux côtés de Jean-Marc Toesca.
1. Il a débuté la boxe au Cameroun
Chaque matin, Hassan et ses frères suivaient la même routine. « Mon père se réveillait et tapait dans son sac, se remémore-t-il. Petit à petit, on a voulu faire comme lui. J’ai appris la boxe à partir de mes 6 ans en le regardant. » Fils d’un boxeur champion d’Afrique dans la catégorie poids-lourds, Hassan N’Dam a vu son destin tracé d’avance.
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« Au Cameroun, les jeunes sont passionnés de football. Mais tous les trois, au lieu d’aller au stade ou dans la rue pour taper la balle comme les copains, on allait à la salle avec notre père. » Pour motiver ses enfants, le père d’Hassan N’Dam leur offrait des boissons gazeuses en récompense. « La boxe est devenue une passion. Aujourd’hui, c’est mon métier. »
2. Il a un palmarès long comme le bras
Il a gravi les échelons, avec succès, de son premier combat à l’âge de 10 ans à ses premiers titres. « J’ai terminé sept fois champion du Cameroun chez les jeunes et champion d’Afrique juniors, lance-t-il dans un sourire. J’ai ensuite été sacré champion d’Afrique chez les seniors. » Avant de participer à ses premiers Jeux Olympiques. « C’était à Athènes, en 2004. Un souvenir inoubliable, même si j’ai été éliminé en quart de finale. »
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Passé professionnel en France dans la foulée, Hassan D’Dam a de nouveau participé aux JO de 2016 à Rio. Mais le plaisir n’y était plus. « J’avais un sentiment d’inachevé, je voulais une médaille olympique, mais la boxe amateure est tellement différente de la boxe professionnelle. » Chez les pros, le boxeur franco-camerounais a remporté six titres de champion du monde. Un monument.
3. Il rêve d’être à nouveau champion du monde…
Ne lui parlez pas de fin de carrière. « Le jour où je me dirai que j’en ai marre de me lever, d’aller m’entraîner, de courir, de combattre, j’arrêterai. Mais c’est loin d’être le cas, affirme-t-il. Je ne me fixe aucune limite. J’attends que mon corps me dise stop. »
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Ses objectifs ? « Je veux prendre part à un dernier championnat du monde de boxe. Mais aussi un championnat d’Europe, car c’est un titre que je n’ai pas. Et pourquoi pas un jubilé, en prenant part à un championnat de France ? Je veux entrer dans l’histoire. » Comme lorsqu’il a infligé un K-O monumental au Vénézuélien Alfonso Blanco pour s’emparer de la ceinture WBA des poids moyens il y a cinq ans.
4. …Avant de se reconvertir dans le MMA !
Hassan N’Dam ne veut pas en rester là. Son ambition ? Faire du MMA ! « Au début, je n’aimais pas cette discipline, confie-t-il. À l’époque, c’était du free fight. Mais les choses ont changé. Le MMA n’est pas si violent. Comme son nom l’indique, ce sont plusieurs sports de combat réunis en un. » Depuis peu, le champion de boxe s’entraîne différemment. « J’ai ajouté le Ju-jitsu et la lutte à mes séances. » S’il se laisse encore un peu de temps, son entrée dans la discipline devrait se faire dans les mois à venir. « C’est une renaissance pour moi. je découvre un nouveau sport. J’ai l’impression de retrouver mes 20 ans ! »
5. Il est tombé amoureux de la Principauté
Sa rencontre avec Jean-Marc Toesca a tout changé. « Je me préparais pour mes championnats du monde, et Jean-Marc m’a fait venir pour faire une surprise aux joueurs de l’AS Monaco, raconte-t-il. On a longuement discuté, et j’ai tout de suite accroché avec sa vision. Jean-Marc a une façon d’entraîner complètement différente. Pour lui, la boxe, c’est le noble art. »
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Amoureux de la Principauté, Hassan N’Dam ne se voit pas bouger, même s’il venait à débuter prochainement sa nouvelle carrière dans le MMA. « J’ai fait Los Angeles et Miami, donc Monaco est une suite logique. Le climat n’a rien à voir avec Paris (sourire). L’environnement ici est propice à mon épanouissement. Et puis Jean-Marc est devenu un confident, un père pour moi. » Hassan N’Dam, véritable Monégasque d’adoption.