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Interview

Manuel Dos Santos, avant la finale de la Coupe Gambardella : « L’adrénaline se fait ressentir »

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Manuel Dos Santos s'est confié à l'approche de la finale de la Coupe Gambardella (Photo © AS Monaco)

L’entraîneur des U17 de l’AS Monaco, en charge des U18 aux côtés de Frédéric Barilaro, nous a accordé un entretien à quelques heures de la finale de la Coupe Gamberdella qui opposera les jeunes pousses monégasques à Clermont, ce samedi soir (17h15) au Stade de France.

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La finale de la Coupe Gambardella approche à grands pas. Comment le groupe appréhende-t-il ce moment historique et comment avez-vous abordé cette dernière semaine de travail ?

Tout s’est parfaitement bien déroulé. L’adrénaline se fait ressentir, les joueurs, le staff, tout le monde a déjà hâte d’être au stade de France (sourire). J’ai ressenti énormément de motivation auprès des joueurs. Il est important de canaliser cette énergie pour ensuite la restituer sur le terrain samedi soir.

Comment analysez-vous le parcours de l’équipe jusqu’ici ?

C’est un parcours de nomade. Nous n’avons pas eu la chance de recevoir une seule fois. Cela nous a permis de forger notre caractère, avec des déplacements parfois compliqués, comme à Rouen, devant de nombreux spectateurs et un public hostile.

Quel regard portez-vous sur cette génération dorée ?

C’est un groupe jeune, composé de beaucoup de U17 et quelques U18. La compétition se joue sur deux catégories, à cheval entre les U17 et les U19. Nos joueurs ont encore une belle marge de progression. Certains sont là depuis plus longtemps et encadrent cette jeune génération. Je pense à Ritchy Valme, Lucas Michal ou Mayssam Benama, qui ont déjà joué des matchs un cran au-dessus et qui amènent leur expérience.

Dans l’aspect défensif, il y a beaucoup de similitudes avec l’équipe première. À la perte du ballon, nous effectuons un gros pressing, avec une volonté de presser haut l’adversaire

Quelles sont les principales caractéristiques tactiques de cette équipe ? La volonté est-elle de reproduire le jeu mis en place par l’équipe de Philippe Clement ?

Le football de jeunes est très ouvert. Dans l’aspect défensif, il y a beaucoup de similitudes avec l’équipe première. À la perte du ballon, nous effectuons un gros pressing, avec une volonté de presser haut l’adversaire. Offensivement, nous essayons de maîtriser le ballon pour construire nos occasions et nos actions. Nous sommes parfois dépendant de ce que propose l’adversaire, donc nous devons aussi être capables de jouer en attaque rapide par moment. Les joueurs sont encore en formation, il est important de ne pas les enfermer dans un seul style de jeu. Ils doivent avoir une ouverture d’esprit pour ensuite reproduire tous ces schémas dans le monde professionnel.

Comment jugez-vous la progression de Mayssam Benama, qui s’est imposé comme l’un des leaders de ce groupe ?

Il franchit les étapes à son rythme. Sa progression a été ralentie par la pandémie de Covid-19 lors de sa première année avec moi. Il a repris sa marche en avant la saison passée avec les U19 où ils sont allés en finale du championnat de France. Une équipe dans laquelle il a été le régulateur et le métronome. Il a encore une marche à franchir, celle du football avec les adultes chez les professionnels.

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Les jeunes pousses de l’AS Monaco vont disputer la finale de la Coupe Gambardella (Photo © AS Monaco)

Et que dire de Pape Cabral, un 2007, qui est le plus jeune joueur de ce groupe…

Pape est arrivé cette saison dans l’équipe. On peut voir qu’il est déjà très mature dans son jeu malgré son jeune âge. Il possède des qualités physiques mais aussi techniques, qui lui permettent d’aider l’équipe aussi bien défensivement que offensivement. C’est ce que l’on demande aux milieux de terrain modernes de nos jours. Et c’est grâce à ces qualité qu’il a su s’imposer dans l’équipe.

Quelle analyse faites-vous de Clermont, qui s’apprête à vivre sa première finale ?

Pour les avoir déjà affronté en championnat, c’est un club qui travaille bien au niveau des jeunes. Ils ne sont pas arrivés en finale par hasard. Offensivement, ils ont de grandes qualités et s’appuient sur un attaquant international français U17 (Mohamed Amine Bouchenna, ndlr). La majorité de leurs joueurs sont habiles avec le ballon. On s’attend à un beau match entre deux équipes qui aiment jouer au football.

La volonté du club est de tout mettre en avant pour ses jeunes. L’AS Monaco est un club formateur

Monaco a remporté la compétition à quatre reprises. Cette expérience peut-elle être un avantage ?

C’est certain que dans l’aspect organisationnel et préparation de l’évènement, les joueurs peuvent bénéficier de l’expérience du club. Cela est bénéfique.

Justement, quel parallèle pouvons-nous faire avec la génération victorieuse en 2016 ?

Globalement, ce sont deux équipes qui aiment produire du jeu. C’est dans l’ADN de l’AS Monaco. Après, en 2016, l’équipe s’appuyait sur un extra-terrestre, un certain Kylian Mbappé (sourire).

Comment jugez-vous la progression des jeunes à l’AS Monaco depuis plusieurs années et depuis cette dernière victoire en Gambardella ?

La volonté du club est de tout mettre en avant pour ses jeunes. L’AS Monaco est un club formateur. Depuis que je suis arrivé il y a douze ans, j’ai vu l’évolution du club et tout ce qui est mis en oeuvre pour tendre vers la performance, avec de nouvelles infrastructures notamment. L’objectif est d’alimenter l’équipe première avec les jeunes talents du club.