5 questions à Alexandre Capeau, fondateur de MC Bike2Work, l’association pour se rendre au travail à vélo
Fondateur de l’association MC Bike2Work, qui regroupe près de cinquante adhérents qui se rendent chaque jour au travail à vélo, Alexandre Capeau s’est confié pour Monaco-Tribune. Extraits.
Son amour pour le vélo
« J’ai commencé à travailler à Monaco en 2011. J’ai d’abord pris le train, puis le scooter. Mais j’ai rapidement lâché. Les retards, les grèves, le manque de fiabilité pour l’un, le trafic, la pollution pour l’autre. J’ai toujours été très sportif et j’adorais le vélo. Alors je me suis dit, pourquoi ne pas aller au travail à vélo ?
La première fois a été compliquée. J’habitais à Nice, dans le quartier de Cimiez. Maintenant, j’habite à Biot, et j’y vais toujours à vélo (sourire). Du port de Nice, il faut compter 45 minutes. De Biot, je mets 1h15. Avec deux jours de télétravail par semaine cela m’aide, car faire ce trajet aller/retour, cinq fois par semaine, cela demande une grande forme physique et beaucoup d’énergie. »
La naissance de MC Bike2Work
« Au début, je le faisais seul. Et puis j’ai commencé à parler sur la route avec des personnes qui se rendaient également à Monaco en vélo. On a d’abord décidé de se faire des maillots communs, avec la même couleur. Et puis en 2014, j’ai décidé de fonder l’association MC Bike2Work. Cela va faire dix ans l’année prochaine (sourire).
Les adhérents sont venus petit à petit, jusqu’à en compter 80. Aujourd’hui, nous sommes autour de 50. Nous organisons des petits rassemblements, comme des petits déjeuners café/croissant au port de Nice, avant de rouler tous ensemble. Ce sont des moment sympathiques, partagés autour d’une passion commune. »
Sa volonté d’aider à franchir le cap
« Nous sommes de plus en plus à pratiquer des métiers sédentaires, devant un ordinateur. Ce trajet à vélo est pour moi une excellente manière de déconnecter. Sur le chemin du retour, je laisse tous mes soucis derrière moi. Je ne pense plus à la réunion du lendemain. On sort du travail, on réalise immédiatement sa séance de sport.
Une heure de sport qui n’impacte pas son quotidien et sa vie de famille. En plus, nous sommes dans une région où les conditions sont excellentes, il ne pleut pas souvent (sourire). Tout est réuni pour franchir le cap. Depuis le confinement d’ailleurs, je sens qu’il y a une prise de conscience. Le nombre de personnes à vélo a augmenté. Et il y a aussi la solution des vélos électriques, pour les trajets plus longs ou pour les personnes plus âgées. »
Sa façon de sensibiliser la nouvelle génération
« Aujourd’hui, il y a plusieurs actions engagées. Les enfants sont la clé. Il faut les sensibiliser. Personnellement, j’amène mes deux enfants le matin en vélo tandem. J’ai deux places à l’arrière. Cela les familiarise avec le vélo, en leur donnant une conscience écologique. C’est bénéfique pour le futur.
Il faut aussi permettre aux personnes de pouvoir venir au travail à vélo. Toutes les entreprises n’offrent pas des parkings à vélo et des vestiaires. Il faut que les entreprises mettent les moyens dans ce domaine afin que les employés puissent venir confortablement au travail. »
Son regard sur l’aménagement des pistes cyclables sur la Côte d’Azur
« Le trajet entre Nice et Monaco est technique. Il faut prendre ce paramètre en compte. Du dénivelé, des routes étroites. Je comprends que les pistes cyclables ne soient pas aussi démocratisées que dans d’autres régions. L’idéal serait des sas, avec une voie piéton, une voie cyclable et une voie pour les voitures. Mais cela n’est pas possible partout, surtout que les aménagements se font souvent sur plusieurs communes, à l’image de la Basse Corniche. »
Pour adhérer à l’association, vous pouvez vous rendre directement sur le site mcbike2work.com. La cotisation est de 10 euros annuel, avec des évènements et sorties organisées.