Un supporter condamné pour s’être introduit sur le terrain du stade Louis-II

Il s’agit d’un père de famille lillois de 41 ans.
Absent à la barre mais représenté par son avocate, ce quadragénaire était jugé mardi 31 octobre dernier au tribunal correctionnel de Monaco pour s’être introduit sur le terrain le 3 juin 2023 lors du match de football qui opposait l’AS Monaco à Toulouse.
Lors de cette rencontre, et alors que le coup de sifflet final n’avait pas encore retenti, un mouvement de foule s’est produit et plusieurs personnes ont été retrouvées sur le gazon. Parmi elles, cet homme décrit par son conseil comme un fervent supporter de l’ASM puisqu’il parcourait régulièrement, à raison de trois à quatre fois dans l’année, les quelque 1 200 kilomètres qui séparent la ville du nord de la France à la Principauté pour assister aux matchs.
Le sort de Monaco était scellé
« Qu’est-ce qu’un bon supporter ? » Le Procureur lance le débat.« Au moment des faits, le sort du club est scellé, rappelle le Parquet [score final : 1-2, ndlr]. Le club local perdait contre Toulouse et ne pouvait se qualifier pour le championnat européen. Ces supporters qui ont fait irruption sur la pelouse ont voulu montrer leur mécontentement. Si cela pouvait prêter à sourire, il y a eu par le passé des cas plus graves avec des agressions de joueurs. C’est un événement sauvage qui peut être puni jusqu’à un an de prison et 9 000 euros d’amende », rappelle Maxime Maillet qui requiert finalement une peine de 1 000 euros d’amende avec sursis ainsi qu’une interdiction de se rendre au stade monégasque pendant une durée d’un an.
« Un grand supporter de l’ASM »
Pour assurer sa défense, Me Bernardi décrit « un grand supporter de l’ASM » qui depuis 1994 fait partie des ultras. « Il est inséré socialement, s’occupe de sa famille et travaille pour une multinationale », dépeint l’avocate qui rapporte les regrets de son client. « J’ai été stupide, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça », lui aurait-il confié. L’avocate négocie également l’interdiction de stade qu’elle estime « disproportionnée » par rapport au profil du prévenu.
Après en avoir délibéré, le tribunal tranchera pour une amende de 1 000 euros avec sursis et une interdiction de stade réduite à six mois. De quoi, tout de même, dissuader le nordiste de suivre le groupe la prochaine fois.