En possession de cannabis, il est interdit de séjour à Monaco pendant 5 ans

Le 11 février 2025, un homme jugé pour détention de stupéfiants a comparu par l’intermédiaire de son avocate devant le tribunal de Monaco.
L’accusé, que nous appellerons Monsieur M, né en 2002 à Pau et résidant dans le département des Pyrénées-Atlantiques, n’était pas présent à la barre.
Les faits reprochés remontent au 8 juin 2024. Ce jour-là, Monsieur M a été contrôlé à Monaco alors qu’il circulait à bord d’une Audi A7. Lors du contrôle, les policiers ont découvert en sa possession 3 grammes de résine de cannabis. Interrogé, il a reconnu que la drogue lui appartenait et qu’elle était destinée à sa consommation personnelle, précisant qu’il l’avait achetée à Pau. Il a également admis fumer jusqu’à deux joints par jour et être venu à Monaco pour admirer les voitures de luxe.
Le tribunal a souligné que Monsieur M n’en était pas à sa première infraction. Son casier judiciaire comporte plusieurs condamnations, notamment en 2021 pour refus d’obtempérer et conduite avec usage de stupéfiants, ainsi que conduite sous l’emprise d’un état alcoolique. Il a déjà été condamné à deux mois d’emprisonnement pour usage de stupéfiants. De plus, au moment de son interpellation à Monaco, il était encore sous sursis probatoire.
Lors de son réquisitoire, la procureure a insisté sur la récidive de l’accusé : « Il fait ce choix de venir à Monaco avec ses substances. Il n’a toujours pas compris » a-t-elle déclaré avant de requérir une peine de 10 jours d’emprisonnement avec sursis, une amende de 1 000 euros et une interdiction de séjour en Principauté pendant cinq ans.
L’avocate de Monsieur M a plaidé en faveur de son client, mettant en avant ses efforts pour lutter contre son addiction : « Il a pu commettre des erreurs de jeunesse, il a 23 ans. Il tente de reprendre sa vie en main. Lorsqu’on a une addiction, il faut se battre et c’est ce que fait Monsieur M. Il devrait être jugé uniquement pour des faits de détention, c’est pourquoi je vous demande une indulgence pour le prévenu ». Elle a également affirmé que son client bénéficiait d’un accompagnement avec un éducateur spécialisé pour traiter son addiction. Cette déclaration a laissé transparaître une certaine réserve quant à la pertinence de cet accompagnement pour soigner une addiction.
Après délibération, le tribunal a reconnu Monsieur M coupable des faits reprochés. Il a été condamné à huit jours d’emprisonnement avec sursis, une amende de 1 000 euros et une interdiction de séjour en Principauté de Monaco pour une durée de cinq ans.