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Récit

Cinq mois de prison avec sursis pour détention de cocaïne et de cannabis

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© Monaco Tribune

Le tribunal correctionnel de Monaco a jugé, le 14 octobre, un homme de 57 ans pour détention de stupéfiants (4 grammes de cocaïne et 7 grammes de résine de cannabis) retrouvés lors d’une perquisition à son domicile, le 3 octobre 2024.

Né en 1973 en France, le prévenu, sans emploi, vit à Monaco et affirme traverser une période difficile sur le plan personnel et de la santé : « Je traversais une phase compliquée, c’était dur pendant deux mois, mais je suis suivi », a-t-il expliqué à la barre. L’homme reconnaît avoir recommencé à consommer : « Je consommais un rail tous les deux jours. C’était une mauvaise phase, ça a duré quatre mois. »

Suivi pour addiction et problèmes de santé

Face au tribunal, le quinquagénaire assure avoir arrêté toute consommation. Il précise être suivi par un psychologue au CHU de Nice et par des addictologues du CSAPA, tout en évoquant un cancer de la prostate.

Interrogé sur sa situation professionnelle, il explique avoir cessé de travailler pour raisons médicales et s’occupe désormais de ses parents en Ehpad : « Mon père est propriétaire, je ne paie pas de loyer. Mes parents subviennent à mes besoins ». Une réponse qui fait réagir le tribunal : « Ça fait 25 ans que vos parents subviennent à vos besoins ? », « Oui », admet-il. Quant au financement de ses achats de stupéfiants, il assure qu’ils étaient payés « avec son propre argent ». Il affirme n’avoir acheté du CBD « qu’une seule fois », tout en sachant que c’est interdit à Monaco.

Le procureur rappelle que le prévenu « a déjà été condamné à plusieurs reprises », notamment pour usage et détention de stupéfiants ou conduite sous l’emprise de drogues, avec plusieurs peines de prison assorties de sursis. Son casier judiciaire mentionne des condamnations anciennes, remontant à 1992 et 1997, ainsi qu’une affaire d’ivresse au volant en 2017. « Monsieur dit qu’il est soigné, il faut continuer à le soigner », plaide le ministère public, qui requiert une peine d’amende de 1 000 euros, la confiscation des scellés et une obligation de soins.

L’avocat de la défense souligne, de son côté, que son client « ne conteste rien » et qu’il est « de bonne foi ». Il ajoute : « Il va expliquer aux policiers comment il se fournit, il explique qu’il a des difficultés de santé. Il s’embrouille un peu dans ses propos mais, c’est un homme qui n’a rien à cacher. Concernant ses condamnations, elles datent d’il y a 30 ans et depuis, il avait complètement arrêté de consommer. Il est suivi depuis une vingtaine d’années pour ça et s’il retombe en 2024, c’est parce qu’il a vécu une période compliquée. Il travaillait, ses parents devenaient malades et ça l’a affecté moralement. Il s’est occupé d’eux. C’était une période de stress, difficile à vivre, qui explique qu’il est retombé dedans. »

En dernier mot, l’accusé assure au tribunal qu’il est désormais stable : « Je suis heureux d’être là, de m’occuper de mes parents. Physiquement, j’ai un peu mal, mais je suis bien et fier de moi ». Après délibération, le tribunal le reconnaît coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamne à cinq mois de prison avec sursis, 1 000 euros d’amende et confisque les saisies.