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Interview

Marine Grisoul : « Il est impératif qu’une rénovation globale, efficace et rapide du Stade Louis-II soit mise en place »

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© Conseil National

Candidate pour un nouveau mandat au Conseil national, Marine Grisoul espère de grandes améliorations pour la pratique sportive en Principauté.

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Le 5 février prochain, auront lieu les élections nationales. Sur la liste conduite par Brigitte Boccone-Pagès, l’Union Nationale Monégasque, nous retrouvons Marine Grisoul, aujourd’hui Présidente de la Commission de l’Education, de la Jeunesse et des Sports.

A nouveau candidate aux élections, la jeune femme dresse un bilan très positif de son précédent mandat et nous livre les différents dossiers sur lesquels elle souhaite s’investir, si elle est à nouveau élue.

Vous vous présentez à nouveau aux élections nationales, quels sont vos objectifs en cas de réélection ?

Si je suis réélue lors de cette prochaine mandature, je souhaite continuer à travailler dans l’union nationale, qui a notamment fait ses preuves tout au long de la crise Covid. Il faudra continuer le pas vers l’autre avec le Gouvernement, pour travailler ensemble efficacement. J’aimerais continuer de m’investir pour les jeunes, de nombreuses avancées ont été concrétisées mais il reste beaucoup à faire, comme, par exemple, concernant leur orientation.

Quel bilan dressez-vous de votre précédent mandat ? Quelle est votre plus grande fierté ?

Lors de cette mandature, j’ai été rapporteur de nombreux textes de loi, tels que le projet de loi sur la réforme des dispositions relatives à l’incrimination des agressions sexuelles, la simplification du vote par procuration, la loi relative aux pratiques non conventionnelles participant au mieux-être (médecines douces), ou l’obligation de prescription en dénomination commune des médicaments à usage humain par exemple.

Avant d’être désignée en tant que Présidente de la Commission pour l’Éducation, la Jeunesse et les Sports, j’ai participé régulièrement à cette Commission ainsi qu’à la Commission d’attribution des bourses scolaires. Ayant une affinité particulière pour l’écologie et le développement durable, je suis beaucoup intervenue lors des séances publiques sur des sujets tels que la pollution des bateaux, l’incitation au tri en Principauté avec la mise en place de plus de dispositifs, j’ai participé aux réunions de travail pour influencer le Gouvernement sur le choix de la future usine de valorisation des déchets en Principauté. J’ai aussi eu l’occasion de représenter le Conseil National lors de déplacements internationaux tels que l’Union Interparlementaire et l’Assemblée des Pays Francophone.

Ma plus grande fierté, c’est d’avoir pu travailler aux côtés de Stéphane Valeri, d’avoir été soutenue et d’avoir pu apprendre auprès d’un tel homme politique. Je me suis énormément investie pour mon premier mandat. J’ai aussi adoré pouvoir accompagner le Conseil National des Jeunes, depuis que j’ai pris mes fonctions de Présidente de la Commission.

Parmi vos priorités lors de votre mandat : le Stade Louis-II. Quelles améliorations espérez-vous voir à court et long terme sur cette infrastructure (sièges, buvettes, colonnes, image du stade à l’international…) ?

Sur le court terme, il est impératif qu’une rénovation globale, efficace et rapide soit mise en place, notamment concernant tout ce qui concerne l’accueil du public.

Sur le long terme, il faut que le Gouvernement mette en place un plan d’action pour permettre à toutes les associations de pratiquer leur sport, aux horaires qui leur conviennent. C’est le plus grand défi de cette restructuration : les salles et l’emplacement pour les associations sportives.

Lors d’une interview parue dans Monaco Hebdo en juillet dernier, votre prédécesseur Marc Mourou regrettait l’absence d’un vrai encadrement législatif de la pratique des sports en Principauté. Qu’en pensez-vous ?

Je suis totalement d’accord avec lui. Cela fait plus de 20 ans que ce sujet est sur la table mais il n’y a toujours rien de concret. Le Gouvernement nous a indiqué être en phase de finalisation mais, à ce jour, nous n’avons toujours pas eu la moindre présentation de leur part.

Il faut continuer à insister et encourager le Gouvernement à nous délivrer un projet de loi le plus rapidement possible. Cette loi va permettre de désamorcer pas mal de problématiques que rencontrent les différents acteurs concernés actuellement dans la pratique du sport. Il faut se pencher sur le statut des sportifs monégasques de haut niveau pratiquant des sports olympiques ou non, inciter à la mise en place de vraies classes « Sport Etudes », organisée en fonction des horaires des sportifs.

L’un des objectifs de ce texte est aussi de définir le rôle des différents acteurs concernés, ainsi que de réglementer les différents aspects tels que le sport scolaire, le sport professionnel, le sport amateur, les clubs de fitness, les coachs sportifs, la surveillance médicale ainsi que la lutte contre le dopage.

Mais surtout, et c’est certainement le sujet le plus important de ce texte, redéfinir les règles pour la distribution des subventions aux associations sportives. En réalité, nous pourrions rédiger une proposition de loi, mais nous pensons que c’est le rôle du Gouvernement de légiférer en fonction de la politique qu’il souhaite mettre en place en Principauté sur le sport.

Avez-vous des projets concrets que vous souhaiteriez mettre en place pour les jeunes de Monaco (création d’infrastructures de loisir, nouvelles activités…) ?

Concernant les jeunes, je veux veiller à la mise en place d’activités comme la piste de roller, par exemple, que le Conseil National pour les Jeunes souhaite. Il y a une vraie attente des jeunes à ce sujet. Nos jeunes s’ennuient à Monaco et sont parfois obligés d’aller à l’extérieur de Monaco pour s’amuser. Je trouve ça dommage.

Je souhaite créer un lieu de partage entre jeunes, qui permettrait une émulation de groupe, tant sur les activités, que sur l’art ou sur le sport. J’aimerais aussi commencer à mettre en place une gestion de carrières dès le collège à travers notamment des bilans de compétences et un vrai suivi au cas par cas. La Direction de l’Éducation Nationale fait déjà beaucoup et nous souhaitons continuer à travailler ensemble pour développer au mieux l’épanouissement de notre jeunesse.