Depuis dix ans, l’Ecole Prince Albert II de Monaco, en Haïti, accueille des enfants défavorisés
Le Prince Albert II avec des élèves de l’école lors de son inauguration en 2013 - © Sylvain Péroumal
L’établissement scolaire, inauguré en 2013, a vu le jour suite au séisme qui avait frappé le pays trois ans auparavant.
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C’était il y a dix ans : le 15 février 2013, le Prince Souverain inaugurait officiellement l’Ecole Prince Albert II de Monaco (EPAM) dans un bidonville de la capitale haïtienne, Port-au-Prince.
Suite au séisme qui avait frappé Haïti le 12 janvier 2010, et qui avait fait plus de 200 000 morts, le Monaco Collectif Haïti, composé du Gouvernement Princier, de la Croix-Rouge Monégasque et d’une vingtaine d’ONG, avait vu le jour. Le but : mobiliser des fonds et soutenir une initiative locale d’aide à la reconstruction.
Le collectif a donc soutenu les centres Gheskio, ONG haïtienne reconnue dans le domaine médical dans un bidonville de la capitale. Et bien que le Monaco Collectif Haïti ait été clôturé en 2016, la coopération monégasque et l’ONG locale entretiennent toujours un partenariat, pour soutenir l’EPAM.
Ouverte en septembre 2012, l’école, antisismique, a reçu l’accréditation du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle de la République d’Haïti pour sa section fondamentale et préscolaire. Elle permet de scolariser chaque année plus de 350 enfants issus de familles démunies.
L’éducation est encore difficilement accessible en Haïti
Pour rappel, selon le GPE, le plus grand fonds au monde dédié exclusivement à transformer l’éducation dans les pays à faible revenu, Haïti ne compte pas suffisamment de places pour inscrire les enfants à l’école et le coût moyen des frais de scolarité est de 80 dollars par élève et par an, sans compter les livres, l’uniforme et le transport, ce qui rend l’éducation de base inaccessible pour de nombreux enfants.
C’est ainsi que pour l’année scolaire 2022-2023, l’école accueille 354 élèves issus de familles défavorisées des zones populaires, dont 50% de filles. En plus de leur instruction, les élèves bénéficient d’un suivi médical, d’un repas quotidien et d’un apport en matériel didactique et en activités parascolaires.
Selon le Gouvernement Princier, le taux de réussite aux contrôles de fin d’année scolaire est estimé à 90%. Un niveau d’éducation excellent, qui s’inscrit dans la volonté du partenariat entre la Coopération monégasque et les centres Gheskio : augmenter le taux et la qualité de la scolarisation des enfants laissés pour compte, et donc augmenter leurs chances et celles de leurs familles de s’insérer pleinement dans la société.
A l’occasion des dix ans de l’EPAM, une collecte de fonds devrait être initiée par des élèves de troisième du Collège Charles III, pour participer à cet élan de solidarité et sensibiliser au droit à l’éducation notamment en Haïti.