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Récit

Un employé installe une caméra dans les toilettes de l’Hôtel de Paris : 15 jours ferme

Hôtel de Paris
L'ex-salarié de l'Hôtel de Paris a été condamné à six mois de prison dont 15 jours ferme - © Monte-Carlo Société des Bains de Mer

L’homme a été licencié par la Société des Bains de Mer après les faits.

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La petite caméra a été découverte dans les vestiaires mixtes réservés au personnel de l’établissement de renom situé sur la Place du Casino, dans la nuit du 27 au 28 janvier dernier. C’est une employée qui a donné l’alerte, après avoir aperçu une petite lumière émanant du papier toilettes. Le personnel interrogé, ce célibataire de 30 ans sera rapidement soupçonné et avouera les faits.

Poursuivi pour atteinte à la vie privée, il peine à trouver une justification à ses agissements. « Je souhaitais tester la caméra avant de la placer chez moi », indique-t-il à la barre du tribunal correctionnel de Monaco mardi 2 mai dernier. Finalement, les enquêteurs apprendront, grâce à la perquisition immédiate de son téléphone auquel la caméra était reliée, qu’aucune image n’a été enregistrée.

3 000 euros pour la victime

Peu importe pour l’avocate de la plaignante. « Monsieur cherchait clairement à visionner les parties intimes de ma cliente. Il a d’ailleurs tenté de la persuader de ne pas parler de l’incident à la direction. C’est une personne hautaine, au comportement prédateur. La victime que je représente est choquée, et un suivi psychologique lui est recommandé. » Pour couvrir ses frais, la somme de 3 000 euros est réclamée.

« Il y a de la honte et de la gêne, du côté du prévenu », remarque le procureur, qui se demande encore quelle était la raison de cette démarche. « S’agit-il de perversité ? », s’interroge le parquet. « Aujourd’hui il essaye de se dédouaner et c’est encore plus inquiétant. Il regrette, présente ses excuses, mais n’explique pas le mobile profond », déplore le ministère public qui requiert cinq mois de prison avec sursis.

Casier judiciaire vierge

Du côté de la défense, on ne minimise pas la gravité des faits. « Je ne viens pas plaider la relaxe, affiche d’emblée l’avocate du prévenu. Mais notez que mon client a reconnu l’intégralité des faits en garde à vue et a donné aux policiers son téléphone sans difficultés, car rappelons-le, rien n’a été enregistré. Effectivement aujourd’hui il ne sait toujours pas comment expliquer ce geste », poursuit l’avocate du Français, encore inconnu de la justice.

Après en avoir délibéré, le tribunal condamnera l’homme à six mois de prison dont 15 jours ferme. Le trentenaire devra également verser 3 000 euros à la jeune femme à titre de dommages et intérêts.