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Récit

Une montre d’une valeur de 30 000 euros dérobée à la piscine du Monte-Carlo Bay

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La Principauté compte de nombreux hôtels, mais leurs tarifs sont généralement élevés - © Monte-Carlo Bay Hotel & Resort via Facebook

Le voleur, un trentenaire de nationalité roumaine, a été condamné plusieurs années après les faits.

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Attention à vos effets personnels sur les plages et aux abords des piscines… Personne n’est à l’abri, pas même les clients des plus prestigieux hôtels monégasques. En témoigne cette affaire jugée mardi 6 juin dernier au tribunal correctionnel de Monaco. Les deux parties étant absentes lors de l’audience, le président a donc relaté les faits à l’aide du dossier :

« Sur les caméras de vidéosurveillance, on aperçoit un homme entrer dans l’établissement du Larvotto à pied, croiser la future victime, dont la montre est encore accrochée au poignet, et même discuter avec elle. Dans un second temps, le client de l’hôtel se dirige vers la piscine extérieure. Il dispose sous sa serviette une petite sacoche dans laquelle il prit le soin de placer sa montre. C’était sans compter sur la fourberie de l’homme qu’il venait de croiser et qui, profitant d’un moment d’égarement, s’approchera du transat pour voler le bijou de grande valeur. »

Au moment des faits en 2016, le malfrat n’est pas identifié. Ce n’est que deux ans plus tard que la victime va indiquer, suite à un signalement, que sa montre est à Vienne (Autriche), en réparation. Le possesseur dit l’avoir achetée à un homme en Roumanie et, grâce à une photo d’Interpol divulguée aux autorités monégasques, un homme sera interpelé. Ce dernier va affirmer avoir acheté cet accessoire sur une sorte de « leboncoin roumain » pour 1 000 euros, en pensant qu’il était faux. Quoi qu’il en soit, il conteste être à l’origine du vol.

De la prison ferme requise

« L’enquête a été très complexe, reconnaît le Procureur, car monsieur se servait des papiers de son épouse pour ses subterfuges. Cette dernière a d’ailleurs admis que l’auteur des faits « pouvait être lui ». Je rappelle qu’à l’époque, c’était un drogué sans travail. Aussi, alors qu’il a juré n’être jamais allé à Monaco, des billets d’avion à son nom pour Nice correspondent à la période du vol. Je ne crois pas à sa version et puis, personne ne met directement en vente un objet volé. Je requiers huit mois de prison ferme. »

Le tribunal n’a visiblement pas été du même avis que le parquet, puisqu’il requalifiera les faits de « vol » en « recel de vol » et condamnera l’homme à six mois de prison avec sursis. Par ailleurs, on apprendra au cours de l’audience que la montre n’a toujours pas été restituée à son propriétaire.