Récit

Monaco lance un mandat d’arrêt pour retrouver une cambrioleuse

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À l’audience, la victime était assistée d’une interprète en langue anglaise - © Pixabay

Cette dernière a été condamnée par le tribunal correctionnel de Monaco en son absence.

Le 20 juillet 2020, cette Italienne de 34 ans ans a fracturé la porte d’un domicile situé en Principauté pour y dérober de l’argent et plusieurs bijoux. La police a pu mettre un nom sur cette dernière grâce à l’analyse de traces ADN relevées sur les lieux. Si cette trentenaire n’était pas connue des autorités judiciaires monégasques et françaises jusqu’alors, son casier italien, lui, est bien rempli. Sept condamnations y figurent, toutes pour vol.

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Une grande valeur sentimentale

La victime, présente à la barre le jour de l’audience mardi 3 octobre dernier, est en larmes. Les bijoux, dit-elle, n’avaient pas une très grande valeur financière, mais une grande valeur sentimentale. Sans avocat, elle s’est retrouvée quelque peu prise au dépourvue quand le Président lui a demandé quelle somme elle souhaitait réclamer à titre de dommages-intérêt. Elle formula finalement la demande de 10 000 euros.

Avec compassion, le Procureur se lève pour ses réquisitions : « je m’associe à l’émotion de Madame, car il est toujours douloureux de constater que quelqu’un s’est introduit chez soi. Également, je salue le travail des enquêteurs dans le cadre de ce dossier pour avoir identifié la prévenue qui a été entendue, même si elle n’a pas souhaité s’exprimer. Celle-ci est d’ailleurs fortement ancrée dans la délinquance, et a aussi été condamnée en Espagne. Je demande un an de prison ferme et sollicite un mandat d’arrêt ».

18 mois de prison ferme

Le tribunal ira au-delà des réquisitions du Ministère public en condamnant la femme au foyer à 18 mois de prison ferme, et, comme l’a suggéré le Parquet, délivrera un mandat d’arrêt à son encontre. Concrètement, cela signifie que pendant une durée de cinq ans, si elle franchit une frontière européenne, elle sera interpellée pour purger la peine prononcée à Monaco. Le tribunal a, par ailleurs, accordé 4 000 euros à la partie civile, pour le préjudice matériel et moral.