A Monaco, la moitié des salariés du privé gagne plus de 3 074 euros bruts par mois
Le salaire moyen est de 4 593 euros, selon l’IMSEE.
Salaire médian, salaire moyen, inégalités entre les secteurs d’activités, les sexes ou les âges… L’Institut Monégasque de la Statistique et des études économiques (IMSEE) a publié son Observatoire des Salaires dans le Secteur Privé pour l’année 2022.
L’étude dévoile ainsi plusieurs chiffres, notamment l’évolution positive du salaire médian et du salaire moyen en Principauté. Depuis 2021, le premier a progressé de 2,8%, atteignant la somme de 3 074 euros bruts par mois (en équivalent temps plein), quand le deuxième a augmenté de 2,4%, passant à 4 593 euros par mois.
« Aux extrémités de la distribution, un salarié sur dix perçoit moins de 2 126 euros bruts mensuels, tandis qu’un sur dix touche plus de 7 166 euros bruts », précise l’Observatoire, qui fait aussi état de disparités selon les Grands Secteurs d’Activité (GSA).
Il apparaît ainsi que les trois secteurs les plus rémunérateurs sont les activités financières et d’assurance, l’information et la communication et le commerce de gros. A l’inverse, les trois secteurs les moins rémunérateurs sont le commerce de détail, les activités scientifiques et techniques et les activités immobilières, en témoigne l’infographie ci-dessous :
Les femmes moins présentes parmi les hauts salaires
Pour ce qui concerne l’égalité de sexes, il convient de noter que les femmes sont moins présentes parmi les hauts salaires précédemment évoqués, puisqu’elles ne représentent que 16,7% de cette tranche. Et si le salaire médian des femmes est supérieur de 1,5% par rapport à celui des hommes, le salaire moyen, lui, est inférieur de 19,2% !
« Les disparités salariales entre femmes et hommes varient considérablement selon le secteur d’activité concerné. En 2022, le salaire médian des hommes travaillant dans les Activités financières et d’assurance est près de 60 % supérieur à celui des femmes (soit + 2 187 euros). Le salaire moyen des hommes employés du GSA est par ailleurs plus du double de celui des femmes (+117,4 %, soit + 5 988 euros). Les femmes sont en effet largement sous-représentées parmi les hauts salaires dans ce secteur d’activité (18,2 % des 10 % des salariés les mieux rémunérés, alors qu’elles représentent 49,5 % des salariés du secteur) », détaille le rapport.
Dernier constat : il semblerait que le salaire médian tende à plafonner avec l’âge. « Les plus bas salaires et les salaires intermédiaires cessent de croître à un certain âge. Pour les 10 % des salariés les moins bien rémunérés, le salaire brut pour un temps complet se réduit à partir de la tranche d’âge des 45-54 ans. (…) En revanche, les 30 % des salariés les mieux rémunérés voient leur salaire augmenter tout au long de leur carrière », explique l’Institut.
Vous pouvez consulter l’intégralité du rapport sur le site internet de l’IMSEE.