Récit

Un couple de Néerlandais condamné pour vol à Monaco

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Si les magistrats n'avaient pas accès à leur casier néerlandais, les casiers monégasques et français des deux prévenus étaient vierges avant l'audience - © Monaco Tribune

Les faits se sont produits l’été dernier dans différents magasins de la Principauté dont la Fnac.

Absents à la barre du tribunal correctionnel de Monaco, les deux prévenus de nationalité néerlandaise ont été jugés mardi 5 décembre dernier pour une série de vols commis quelques mois plus tôt, le 25 juillet 2023.

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Comme l’a indiqué le Président, tout a commencé par un signalement de l’hôtel Novotel dans lequel le couple séjournait. « Le personnel a constaté d’importants dégâts dans leur chambre », indique Florestan Bellizona. « La Sûreté Publique a été appelée après une violente dispute dans cette chambre où l’on a retrouvé des déchets et des assiettes cassées », ajoute le procureur. Si le couple n’est pas poursuivi pour ces faits de dégradation, c’est parce que le préjudice, estimé à 700 euros, a été réglé par madame. En revanche, l’attention de la police est attirée par un certain nombre d’objets neufs, qu’ils observent dans la pièce.

Plus de 2 000 euros de préjudice

Au même moment, une plainte de la Fnac, située dans le centre commercial Le Métropole, avenue des Spélugues, vient confirmer qu’il s’agit de produits volés. Un MacBook, une tablette, des vêtements… Le butin dépasse les 2 000 euros. Les investigations s’intensifient et les caméras de l’enseigne sont visionnées dans la foulée. « On voit madame se saisir notamment de l’ordinateur et le placer dans un sac à dos. Monsieur est à côté et, lorsqu’ils vont quitter le magasin, les portiques vont se déclencher », poursuit le président. Partis en courant, les deux individus ne vont pas se cacher pour autant, et vont se diriger vers d’autres magasins de la Principauté.

Interrogée en amont, la femme, chauffeur de train de profession, n’a pas cherché à nier sa culpabilité. Son accompagnateur lui, est un peu plus confus. « Monsieur n’a rien pris mais il a tout de même assisté madame, insiste le président. Et il semblerait que certains objets lui étaient destinés puisqu’il avait déjà créé une session à son nom sur l’ordinateur dérobé ». Pour autant, la quadragénaire semble avoir été davantage dans l’action que son accompagnateur, de 20 ans son cadet. Le ministère public va requérir quatre mois de prison avec sursis pour elle, et deux mois de prison avec sursis pour lui.

Une santé mentale fragile

Pour assurer la défense de la Néerlandaise, Me Gamerdinger précise que sa cliente est suivie par une structure pour ses problèmes psychologiques. « Elle est transsexuelle, et a été victime de violences à cause de sa différence. Ses sentiments pour cet homme sont indéniables, elle a avoué elle-même être folle amoureuse, et faire tout cela pour lui ».

Le tribunal ne fera pas la différence entre les prévenus, et les condamnera tous deux à la peine de quatre mois de prison avec sursis.