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Portrait

Le Petit Lu Gourmand : le chroniqueur gastronomique biberonné à la haute gastronomie

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Le Petit Lu Gourmand au milieu aux cotés de Dominique Le Stanc à gauche, chef de la Merenda, et Samuel Victori à droite, chef des Agitateurs © Le Petit Lu Gourmand

« J’aime raconter des histoires ». Au-delà de la critique gastronomique, le Petit Lu Gourmand cherche surtout à partager sa passion, faire voyager ses lecteurs et leur faire découvrir de véritables expériences gastronomiques.

Depuis son plus jeune âge, Lionel Leoty, alias « le Petit Lu Gourmand », a été bercé dans l’univers des restaurants gastronomiques. Aujourd’hui chroniqueur gastronomique, il parcourt les tables étoilées et partage ses précieux avis sur son blog. Rencontre avec ce passionné de cuisine.

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« J’ai grandi dans une famille de grands gastronomes. Mes parents organisaient toutes les vacances en fonction des tables étoilées Michelin. » Éduqué auprès des grandes tables, la passion gastronomique du Petit Lu Gourmand s’explique assez simplement.

Très jeune, il découvre le plaisir de la gastronomie, refusant même avec « fierté de prendre les menus enfants. » Contrairement à bon nombre d’enfants, Lionel veut goûter à tout, aucun ingrédient ne lui fait peur, excepté peut-être les huîtres qu’il a mis du temps à apprécier. Le Petit Lu Gourmand le reconnaît lui-même, il s’estime très chanceux d’avoir eu l’opportunité de dîner dans les plus grands restaurants dès son enfance. 

« La gastronomie a toujours été une évidence pour moi. » Chaque soir, plutôt que de lire des livres pour enfant, Lionel lit dans sa chambre le Guide Michelin, le Gault et Millau ou encore le Kléber. A tel point qu’il devient le guide de ses parents, il les conseille et leur explique l’histoire de chaque restaurant et chef partout où la famille se rend.

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Marcel Ravin, Le Petit Lu Gourmand et Mauro Colagreco © Le Petit Lu Gourmand

La vie à Paris

Élevé sur la Côte d’Azur, Lionel Leoty part à Paris peu après sa majorité. Il écume pendant 22 ans les restaurants de la Ville Lumière. « Je me suis fait plaisir lorsque j’ai commencé à travailler et à gagner ma vie. Je mettais systématiquement de côté. Beaucoup d’amis de mon âge ne comprenaient pas » explique-t-il.

Ce choix l’a d’ailleurs conduit à fréquenter des établissements prestigieux comme le Ritz, qu’il considérait comme son QG. Alors qu’il travaillait à la communication du Bon Marché, il passe directeur de restaurant et découvre alors l’envers du décor : « J’ai vécu la véritable restauration de l’autre côté plutôt que d’être client. »

L’écriture, une nouvelle aventure

Malgré sa passion ancienne pour la gastronomie, Lionel Leoty met du temps à coucher ses expériences sur papier. Pendant, une grande partie de sa vie, il ne raconte ses découvertes qu’à ses amis qui lui demandent où retrouver toutes ses recommandations.

Sur un blog peut-être ? Eh bien non, le Petit Lu Gourmand ne voit pas d’un bon œil ces pages internet qui explosent dans les années 2010. « Les blogs ce n’étaient pas mon truc, j’étais antiblog. » se souvient Lionel. C’est en partie grâce à sa rencontre avec Maurice Beaudoin, critique culinaire au Figaro, qu’il songe de plus en plus à se lancer dans l’aventure.

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Lassé du temps maussade de Paris, il décide de revenir sur la Côte d’Azur. Après des années à penser à écrire, c’est enfin en mars 2016 que le Petit Lu Gourmand se jette à l’eau et crée son « site de chroniques gastronomiques. » Il écrit sa première chronique gourmande et de fil en aiguille, il se prend au jeu : « je racontais mes ressentis, la déco, ce que j’avais vu… et j’envoyais ça aux établissements. »

La consécration : l’invitation au Louix XV

Un an et demi après la création de son blog, Lionel Leoty reçoit une invitation pour un déjeuner presse au Louis XV alors dirigé par Alain Ducasse. Il le ressent comme une consécration mais c’est aussi la preuve que ses critiques plaisent et sont reconnues.

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Antonio Salvatore et le Petit Lu Gourmand © Le Petit Lu Gourmand

« C’est un plaisir de raconter une histoire et de la partager » confie-t-il. À force de travail, son blog devient un métier à temps complet. Aujourd’hui et au-delà de son site, Lionel écrit également la rubrique gastronomique de Côte Magazine, du magazine de la SBM et du Negresco.

Les chefs viennent même directement le solliciter pour recueillir son précieux avis à propos de la cuisine ou bien même de la communication autour du restaurant : « j’adore cet échange avec les chefs. »

Une plume sincère

Alors que le Petit Lu Gourmand n’avait pas spécialement l’habitude d’écrire, sa passion culinaire dévoile une plume singulière qui réussit à faire naître émotions et souvenirs gustatifs à ses lecteurs. Le chroniqueur met un point d’honneur à décrire avec bienveillance mais toujours avec sincérité les plats qu’il est amené à goûter. « Quand j’écris, je vis le plat et j’aime le décrire comme je l’ai vécu » explique-t-il.

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Pour lui, le goût d’un plat ne fait pas tout. Il place « toujours un mot sur la salle. Une assiette d’un chef peut être extraordinaire avec plein de structure, de relief, de produits travaillés de façon incroyable mais si le service est très mauvais, je peux pratiquement oublier mon expérience culinaire. »

Mais alors d’où vient le nom de Petit Lu Gourmand ? Tout simplement de l’enfance de Lionel Leoty. Surnommé « Petit Lu », il n’a fait qu’accoler l’adjectif qui le décrivait le mieux enfant : gourmand. « Ca m’est venu comme ça grâce à mon parcours de gamin qui mangeait dans des établissements et qui adorait la gastronomie déjà très tôt. »

Les recommandations du Petit Lu Gourmand

Pour profiter des recommandations du Petit Lu Gourmand, direction son site de chroniques gourmandes. Spécialement pour nous, il nous a concocté un petit florilège de recommandations :

Si Lionel Leoty ne devait retenir que deux restaurants, il choisirait :

  • Le Blue Bay de Marcel Ravin à Monaco
  • Flaveurs des Frères Tourteaux à Nice

Pour un dîner romantique, il conseille :

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  • Le Cagnard à Cagnes-sur-Mer

Pour un excellent rapport qualité-prix :

  • L’Alchimie à Nice

Pour un instant street food :

  • Chez Marie Thé – Socca du Cours à Nice