Publicité »
Brève

Traitements des Déchets : après l’abandon du projet Symbiose, le Gouvernement mise sur une nouvelle usine de valorisation énergétique

L'usine de traitement des déchets devrait être détruite puis reconstruite comme centre de valorisation énergétique © Gouvernement princier - Facebook

La Principauté confirme la construction d’une nouvelle installation de traitement des déchets à Fontvieille.

Le Gouvernement princier a tranché : Monaco conservera sa capacité de traitement des déchets sur son territoire. Dans un communiqué de presse, l’exécutif explique que cette décision fait suite à une expertise juridique commandée auprès d’un spécialiste du droit européen, qui a mis en lumière les risques importants liés à l’exportation totale des déchets vers la France ou l’Italie. Une option qui avait été envisagée suite à l’abandon du projet Symbiose, un centre de valorisation des déchets sur l’îlot Charles-III estimé à plus de 650 millions d’euros. Les autorités reconnaissent que le plan initial, ambitieux, « ne remplissait pas toutes les conditions nécessaires à sa réalisation », marquant ainsi l’arrêt définitif de ce dossier.

Un système de valorisation énergétique

La stratégie gouvernementale s’oriente désormais vers la démolition de l’actuelle usine de Fontvieille, construite en 1980, puis la reconstruction d’une nouvelle « Unité de Valorisation Énergétique » sur le même emplacement. Cette installation intégrera les besoins exprimés par les opérateurs publics SMA, SMEG et SMEAUX, permettant ainsi de « transformer les déchets de Monaco en chaleur, en froid et en électricité », tout en incluant « un système de traitement des boues d’épuration », selon le communiqué gouvernemental.

Le Conseil National réagit à cette annonce

La réaction du Conseil National, qui avait mis ce sujet à l’ordre du jour à l’occasion d’une réunion fin mai, ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué, le président Thomas Brezzo déplore « une communication inappropriée du Gouvernement » autour de l’arrêt du projet Symbiose : « Pendant plusieurs années le Gouvernement a considéré que le projet Symbiose était la seule solution réalisable » et « la réalisation d’un projet sur le site actuel a été présentée, jusqu’à aujourd’hui, comme étant impossible ». Les conseillers nationaux pointent également un manque de transparence : « nous ne serons pas en mesure d’adopter les lois de budget qui intègrent la reconstruction de l’usine, tant que nous ne disposerons pas de l’ensemble des éléments ».

À quelques semaines de l’arrivée du nouveau Ministre d’État, le président du Conseil National espère désormais « ouvrir avec M. Mirmand des discussions empreintes de sérénité » pour « renouveler notre partenariat institutionnel ».