Récit

5 Ferrari de légende à (re)découvrir dans le nouveau showroom Ferrari de Fontvieille

L'atelier d'entretien de la marque ouvrira ses portes aux clients Ferrari courant septembre © Benjamin Godart - Monaco Tribune

Des icônes des années 1950 aux modèles contemporains les plus exclusifs, la marque expose plusieurs modèles d’occasion dans ses nouveaux ateliers à Fontvieille.

Avis aux passionnés de belles mécaniques et aux curieux attirés par l’aura du cheval cabré : 1300 mètres carrés d’espaces Ferrari, destinés aux véhicules d’occasion de la marque, ont ouverts à Fontvieille. Entre vitrines scintillantes et carrosseries d’exception, la marque italienne propose un voyage dans son univers aux Monégasques, clients et visiteurs. Parmi les pièces exposées à la vente, cinq modèles incarnent à eux seuls l’évolution d’un mythe.

Guido Giovanelli, directeur de BPM Exclusive, explique les liens forts qui unissent Ferrari à Monaco © Benjamin Godart – Monaco Tribune

Ferrari 250 GT Boano (1956)

Ferrari 250 GT Boano © Benjamin Godart – Monaco Tribune

Moins connue que la 250 GTO ou la Lusso, la 250 GT Boano fut pourtant un jalon essentiel de la saga Ferrari. Dessinée par Mario Felice Boano, elle marque le passage de Ferrari vers une production en série et raffinée, tout en conservant l’exclusivité de la maison de Maranello. Près de quatre-vingt exemplaires quasi identiques virent le jour. À l’époque, c’était un chiffre inédit pour des voitures de sport haute performance, généralement qualifiées de « spéciales » en raison des volumes extrêmement limités dans lesquels elles étaient produites.

La Ferrari Dino GT (1968)

Ferrari Dino GT © Benjamin Godart – Monaco Tribune

Hommage au fils d’Enzo Ferrari, Alfredo « Dino », disparu prématurément, la Dino GT incarne une élégance discrète et une ligne fluide qui marquèrent une rupture dans l’histoire de la marque. C’était la première Ferrari à moteur V6, placée en position centrale arrière, un choix audacieux pour l’époque. Anecdote surprenante : pour séduire une clientèle plus large, Enzo Ferrari avait décidé de ne pas apposer le fameux cheval cabré sur la carrosserie, probablement de peur que les puristes n’acceptent pas une « petite Ferrari ». Résultat : la Dino est devenue culte précisément pour cette singularité.

Ferrari Daytona 365 GTB4 (1968)

Daytona 365 GTB4 © Alexis Days

La Daytona 365 GTB4 doit son surnom à une victoire historique : le triplé Ferrari aux 24 Heures de Daytona en 1967. Son design signé Pininfarina, avec son long capot et ses phares escamotables, symbolise toute la fougue des années 1970. Anecdote marquante : en 1971, deux journalistes anglo-saxons ont conduit une Daytona de New York à Los Angeles en seulement 35 heures et 54 minutes, établissant un record clandestin devenu mythique, le « Cannonball Run ». Une légende de vitesse autant sur circuit que sur route.

Ferrari Testarossa (1991)

Difficile d’imaginer les années 1980 sans la silhouette anguleuse et flamboyante de la Testarossa. Ses larges prises d’air latérales, surnommées « cheese graters » par les Anglo-Saxons, ont marqué toute une génération. La Testarossa fut rendue mondialement célèbre par la série culte Miami Vice, où Don Johnson en fit une icône de la pop culture. Pourtant, initialement à l’écran la voiture utilisée était une réplique d’une Ferrari Daytona montée sur le châssis d’une Corvette C3 : mécontent, Enzo Ferrari exigea que la vraie Testarossa soit utilisée à l’écran. La couleur originale des deux Testarossa données à l’émission était noire, mais en raison de la visibilité de nuit (et des effets lumineux), les voitures furent repeintes en blanc.

Ferrari Monza SP2 (2018)

Ferrari Monza SP2 © Benjamin Godart – Monaco Tribune

Moderne et radicale, la Monza SP2 est un hommage contemporain aux barchettas des années 1950, ces voitures sans pare-brise conçues pour les courses d’endurance. Présentée en 2018, elle n’a été produite qu’en très petite série, pour quelques clients triés sur le volet. Son anecdote la plus frappante tient à sa philosophie : Ferrari a sciemment supprimé le pare-brise, remplaçant sa fonction par un ingénieux système : « Un travail a été réalisé en usine au niveau de la soufflerie pour dévier le flux d’air et protéger le conducteur. Un déflecteur a été prévu côté passager. Ce véhicule, qui se négocie entre 3,5 et 4 millions d’euros est livré avec des casques pour garantir la sécurité », explique Jean-Charles Manara, gestionnaire des véhicules d’occasion chez Scuderia Monte-Carlo. Une expérience de conduite extrême, pensée pour rapprocher les passionnés de l’essence même de la course.

Informations pratiques

Exposition : Jusqu’au 30 septembre 2025. De 9h à 19h (fermeture de 12h à 14h)
Lieu : 16, rue du Gabian, Monaco et 19, avenue Albert II à Monaco.