Un étudiant jugé pour conduite en état d’ivresse et circulation en sens interdit
Un étudiant, résidant à Cap-d’Ail, reconnaît les faits survenus dans la nuit du 3 mai 2025, alors qu’il rentrait d’une soirée à la Condamine.
Ce mardi 21 octobre, le tribunal correctionnel de Monaco a jugé un jeune homme de 20 ans, de nationalité sud-africaine et française, pour conduite en état d’ivresse et circulation en sens interdit. Il est environ 1h50 du matin lorsqu’il effectue, selon les mots du tribunal, « une manœuvre pas bien maline, à 50 mètres de la Sûreté Publique ». Pour gagner quelques minutes et raccompagner une jeune fille, il emprunte en sens interdit la rue Suffren Reymond et la rue Grimaldi. Son geste ne passe pas inaperçu. Un équipage de police le remarque immédiatement. Interpellé, il présente des signes évidents d’ivresse. Les analyses révèlent un taux de 0,54 mg d’alcool par litre d’air expiré, soit plus du double de la limite autorisée. « Je n’ai pas de raison valable de l’avoir fait », admet le prévenu à la barre. « Ce n’était pas une bonne décision, je ne suis pas fier de ça. C’est quelque chose que je ne ferai plus jamais. »
« J’ai eu très honte »
L’étudiant raconte avoir passé la soirée à boire « des bières et des shots » dans un pub monégasque, en marge du E-Prix. En l’entendant évoquer son état, le président du tribunal souligne : « Dans cet état, vous êtes dangereux pour vous, pour votre passagère et pour les autres usagers de la route ». Le jeune homme poursuit : « Je ne sais pas comment vous exprimer à quel point je suis désolé. Je sais qu’il y a eu des accidents avec les élèves de l’université. J’étais vraiment bête. Depuis cet événement, je n’ai plus jamais repris le volant sous influence. J’ai eu très honte. » Lorsqu’on lui demande s’il connaissait les jeunes filles décédées dans le drame du 17 décembre 2023, il répond : « C’était une amie ».
Le procureur salue la sincérité du jeune homme, tout en relevant une prise de conscience « postérieure aux faits ». « Ce taux est modeste, mais il n’était pas en état de conduire et a multiplié les risques », souligne-t-il. Il requiert une amende de 500 euros, 100 euros d’amende contraventionnelle et une interdiction de conduire à Monaco pendant six mois.
L’avocat de la défense plaide la clémence : « Ce n’est pas le taux du siècle, mais il assume pleinement. Il a réfléchi, il a honte, et il ne refera pas la même erreur ». Il demande également la non-inscription de la condamnation au casier judiciaire, afin de ne pas compromettre les projets professionnels de son client, qui envisage de partir à l’étranger avant de revenir s’installer à Monaco. Le procureur ne s’y oppose pas, à condition que des justificatifs soient produits. Pour conclure, le jeune prévenu s’excuse une dernière fois : « Je suis vraiment désolé de vous avoir fait perdre votre temps aujourd’hui. J’espère vous revoir sous de meilleurs auspices. »
Après délibération, le tribunal l’a reconnu coupable et l’a condamné à 500 euros d’amende, 100 euros d’amende contraventionnelle, six mois d’interdiction de conduire à Monaco, tout en acceptant la non-inscription de la condamnation à son casier judiciaire.








