Méditerranée : les hippocampes, indicateurs de la santé environnementale ?
Les hippocampes du littoral monégasque font l’objet d’une étude basée sur la science participative, unissant la Fondation Prince Albert, la société Biotope ainsi que l’Institut océanographique. L’objectif ? Déterminer la nécessité et les modalités d’un repeuplement.
Face à une mer aux infinies nuances de bleu, il est difficile d’imaginer l’existence d’animaux qui bâtissent les paysages sous-marins et pourtant l’hippocampe déambule dans les eaux depuis 40 millions d’années. Le petit animal, aussi connu sous le nom de « cheval des mers » se fait cependant de plus en plus rare.
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« Quand ils disparaissent d’un endroit où ils étaient, c’est le signe d’un problème qui est souvent environnemental : soit ils sont trop pêchés, soit c’est un problème de pollution, soit c’est un problème d’habitat. En Méditerranée, c’est souvent l’habitat » a détaillé Olivier Brunel, chef du service aquarium du Musée Océanographique de Monaco dans les colonnes de Nice-Matin.
Objectif repeuplement
Afin d’assurer la pérennité de l’espèce, des plongeurs du club CESMM ont prélevé un mâle et une femelle. Le mâle a largué ses petits – 5 à 1800 oeufs– au centre de soin de l’Institut qui les relâchera au printemps après observation.
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« On va étudier la variabilité génétique et la comparer avec les spécimens que l’on a dans les réserves du Musée. Cette étude nous permettra, en cas de réintroduction, de définir combien de familles différentes, il faudra constituer pour respecter la diversité génétique » a expliqué Olivier Brunel, très attaché à la Méditerranée. À noter que la gestation dure deux à trois semaines et que les petits mesurent de 8 à 16 mm, selon les espèces.